Affaire Vol de pagne, de garde à vue et de remise en liberté de détenus à Karimama : Le commissaire Maxime Adjidowé arrêté, auditionné et gardé à vue à la BEF

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Recourir à la force de l’investigation journalistique pour épurer et apurer tous les corps professionnels commis par l’État pour assurer des missions au service du bien-être des populations. C’est bien cela le leitmotiv du journal Le Potentiel. Les premiers effets souhaités dans le travail fouillé mené par le Département enquête et Investigation (Dei) du journal Le Potentiel dans l’affaire de vol de pagne, de garde à vue et de remise en liberté de détenus à Karimama ont commencé par s’observer.

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Acteur principal visé par les révélations exclusives de Le Potentiel, le commissaire de Kompa, Maxime Adjidowé, est depuis quelques jours dans les liens de la détention. Les alertes, les faits et recoupements de terrain réalisés par le Dei accusent le commissaire Maxime Adjidowé.

Dans l’affaire sus évoquée, le commissaire de Kompa est soupçonné de corruption, de rançonnement et d’abus de pouvoir. Il aurait perçu de l’argent pour tordre le cou à la procédure dans une affaire de vol de pagne pour ensuite remettre en liberté des personnes placées en garde à vue.

Le journal Le Potentiel qui a déployé ses équipes sur le terrain avait publié, il y a quelques jours, les détails de ce dossier. Avec des faits précis évoqués et soumis à l’appréciation du commissaire Maxime Adjidowé en respect au principe du contradictoire, Le Potentiel avait mis à nu les soubassements de ce dossier sur lequel il y a des choses à redire.

Depuis la publication de cette information, toutes les branches de l’appareil judiciaire se sont mises en branle. Les cas de corruption et de rançonnements au niveau des unités de police frontalière agacent. La hiérarchie policière n’a pas donc voulu croiser les bras. Il va s’ouvrir alors une double procédure : celle administrative et celle judiciaire. Le fruit de l’investigation menée par le Dei du Groupe de presse Le Potentiel laisse des traces. Selon nos sources indépendantes dans la région de Kompa, Karimama et environ, un véhicule militaire est venu embarquer le commissaire Maxime Adjidowé pour la direction départementale de la police républicaine Alibori basée à Kandi.

Les mêmes sources précisent qu’il a fait l’objet d’une audition-fleuve sur les révélations faites par Le Potentiel. Le commissaire de Kompa s’est débattu pour se sortir d’affaire sans pour autant y parvenir, rapporte une source. « Il n’a pas convaincu », lâche une autre source qui précise alors qu’il a été placé sous convocation en rajoutant que depuis le lundi 13 mai 2024, le commissaire Maxime Adjidowé a été conduit de force à la brigade économique et financière (BEF). À la Bef, le commissaire de Kompa a été placé en garde à vue.

Cette privation de liberté fait dire à une autre source que la Bef a certainement des raisons valables ou à tout le moins, des éléments constitutifs de début de preuves contre le commissaire. Selon nos sources, le commissaire de Kompa Maxime Adjidowé sera présenté au Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) dans les prochaines heures. Mais les déboires du commissaire Maxime Adjidowé accusé de corruption et de rançonnements ne vont pas se limiter à la CRIET.

Selon nos sources bien introduites, parallèlement à la procédure judiciaire, une autre procédure administrative est en cours contre le commissaire Maxime Adjidowé pour des faits d’abus de pouvoir notamment sur l’aspect de remise en liberté de personnes placées en garde à vue sans aucun compte rendu à sa hiérarchie ou au procureur qu’est le directeur de l’enquête. C’est dire donc que le commissaire de Kompa est dans de beaux draps.

Police frontalière, des révélations palpitantes à venir

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Le cas du commissaire de Kompa Maxime Adjidowé n’est qu’un exemple type des accusations, des soupçons ou des faits avérés de la pagaille qui prend en otage la sécurité des populations dans certaines régions du pays. Au journal Le Potentiel, le Département enquête et Investigation (Dei) exécute depuis quelques mois une feuille de route de documentation et de fouilles.

Les alertes persistantes ont placé sur la ligne rouge les unités de police frontalière. Dans les départements de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga, les enquêtes sont bouclées à plus de 80%. Et dans le panier des faits et récits collectés, les agents de police se retrouvent sur le banc des accusés ici et là.

Les révélations exclusives qui s’annoncent dans les colonnes du quotidien Le Potentiel dans les prochains jours risquent d’ouvrir les portes de la radiation et des prisons à plusieurs agents de police en poste dans les unités de police frontalière.

Soumaïla Yaya décidé à assainir le milieu des flics

Le directeur général de la police républicaine (Dgpr) Soumaïla Yaya est décidé à redorer le blason de la police. Son intransigeance dans les dossiers de corruption et de rançonnements ou encore de toutes autres déviances impliquant les agents de police ne fait plus l’ombre d’aucun doute. La procédure administrative ouverte contre le commissaire de Kompa dans ce dossier de vol de pagne, corruption, rançonnements et abus de pouvoir est un énième message envoyé aux agents de police oublieux de leurs devoirs. Zéro tolérance face aux déviances policières.

C’est le nouveau rythme imprimé par le Dgpr Soumaïla Yaya. Le commissaire Maxime Adjidowé visé par cette procédure administrative risque gros. Tenaillé entre le pénal et l’administratif, le commissaire de Kompa au fond de sa cellule où il passe ses heures de garde à vue doit certainement être en train de se poser les vraies questions. Le ton est tout de même donné. Le Dgpr est décidé à finir avec la pègre à la police républicaine.

Toute déviance reconnue sera automatiquement suivie de sanctions. Toute violation des textes va aussi exposer ses auteurs aux sanctions. Pour rappel, les faits qui incriminent le commissaire de Kompa Maxime Adjidowé ont été rapportés au journal Le Potentiel le 15 avril 2024. Un jeune homme de 33 ans (décrit comme voleur) et une dame (décrite comme receleuse) interpellés dans une affaire de vol de pagne et placés en garde à vue auraient été remis en liberté contre paiement d’une somme d’argent. Les parents de la supposée receleuse auraient payé une somme de 30.000 francs CFA au commissariat de Kompa Maxime Adjidowé pour obtenir la libération de cette dernière.

Le jeune homme accusé de vol et placé en garde à vue du 15 au 17 avril 2024 a aussi été remis en liberté avec contrainte de se présenter tous les jeudis comme si le commissariat était devenu un tribunal. Dans les deux cas, les faits renseignent que la hiérarchie encore moins le procureur n’a été informé. Les procédures de détention et de libération sont donc biaisées, rapportent les sources.

Joint par l’équipe du Journal Le Potentiel le vendredi 19 avril 2024, le commissaire Maxime Adjidowé qui n’a pas reconnu avoir pris de l’argent pour libérer les personnes placées en garde à vue, a néanmoins reconnu que c’était une faute professionnelle que de n’avoir pas rendu compte du dossier au procureur. Son sort est désormais entre les mains de la CRIET et de la direction générale de la police républicaine. À suivre…

Brivaël Klokpê Sogbovi

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