Le gouvernement de la République du Bénin s’est résolument engagé depuis 2016 à donner une nouvelle orientation à l’insertion professionnelle des jeunes. Dans cette vague de recherche d’un cadre plus profitable, innovant et notamment efficace est né le Projet d’Inclusion des Jeunes (ProDIJ). L’un de ses dispositifs, Azôli dans ce sens, travaille à permettre à plusieurs jeunes filles de vivre le bonheur du monde socioprofessionnel au niveau de la GDIZ. Recrutées, formées et intégrées dans différentes unités, ces jeunes venues de toutes les localités du Bénin contribuent à la transformation de cette Zone industrielle.
Le Projet d’Inclusion des Jeunes (ProDIJ) n’est plus aujourd’hui à présenter en matière de réponses apportées en vue de l’insertion professionnelle des jeunes filles béninoises. Issues des 77 communes du Bénin, elles ont pu, par le biais du dispositif Azôli, obtenir un emploi à la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Recrutées dans les conditions requises, ces jeunes ont été réparties dans les différents départements de la zone industrielle pour contribuer à l’effort d’industrialisation voulue par le gouvernement du président Patrice Talon.
Se retrouver dans un cadre pareil procure à celles-ci un bonheur indescriptible et une fierté de contribuer à ce changement systémique fruit d’une volonté politique. «Je suis une opératrice textile. Je suis sur la machine et nous faisons les serviettes et autres. Ça va très bien. Le travail, ça va. Le traitement aussi, ça nous arrange bien, car moi, j’arrive à payer mon loyer », s’est confié Symplicia Aïzandjènon en service au niveau du département Coupe et Couture de Bénin Textile SA (Btex) originaire de la commune d’Allada dans l’Atlantique.
Dans ce département et comme les autres, les jeunes recrutés par le biais du dispositif Azôli suivent en amont une formation théorique avant d’être mis en contact avec les machines. Cette formation de plusieurs mois consiste à les préparer à leur nouveau monde professionnel et à faire d’eux de véritables ambassadeurs de l’industrie béninoise dans sa diversité. «Il y a une préparation que nous faisons en termes d’état d’esprit à avoir pour travailler en entreprise, en termes de conditions de sécurité pour assurer leurs sécurités et celles des autres. En termes aussi de règles à savoir pour ces personnes qui sont vulnérables en matière de règles à savoir quand ils intègrent un environnement aussi challengeant, aussi éreintant que l’environnement industriel», a fait savoir Tébakou E. Emmanuel N’dah Sékou, responsable de la formation et du développement au niveau de ce département.
Plus loin, la merveille qui se lit sur le visage des jeunes filles a été encore mieux remarquée dans les autres départements de la GDIZ tels que l’unité dénommée Spinning (filature) où le coton béninois est transformé et dans l’unité de transformation de cajou, cashew.
Des centaines sur leurs différentes machines sont déjà des professionnelles accomplies, très heureuses de voir cette étape majeure de leur parcours grâce à l’ANPE. «C’est pour Azôli que je suis venue ici après mon inscription et 4 jours après on m’a appelée. Ici à la GDIZ, je suis opératrice des machines. Nous produisons les mèches de coton qui quittent le département Spinning», dixit Marcelline Gado N’dah originaire de Natitingou dans l’Atacora avant de poursuivre que «Pour le moment, le travail est bien pour moi. Je paie mon loyer, je mange et je gère mes besoins et je fais des économies. Le travail ici, c’est bon pour nous. Ça nous permet d’évoluer et de mieux connaître nos compétences. On ne savait pas faire quelque chose. C’est ici qu’on a tout appris. Une fois ici, on a compris qu’on est important pour le Bénin et nous sommes fiers », a-t-elle ajouté d’un air heureux.
Les mêmes joie et énergie sur tous les visages du département
Tout comme Marcelline Gado N’dah, Nadège Amour Adjidowé s’est inscrite au dispositif Azôli par le biais du processus en ligne. Grâce à cette formation aujourd’hui celle qui a quitté Dassa-Zoumé dans le département des Collines s’assume face à ses besoins vitaux et vit son épanouissement professionnel et son parcours d’opératrice machine au niveau du département Spinning.
Cette main-d’œuvre jeune et disponible aujourd’hui en service à la GDIZ grâce au ProDIJ rassure les responsables des différentes unités qui saluent ce dispositif efficace. «Je suis là pour former les collaborateurs compatriotes béninois. Quand ils arrivent ils font des séances théoriques pour comprendre le fonctionnement de l’usine, les différentes étapes de la fabrication au niveau de l’atelier et ensuite la session pratique ou ils touchent à du matériel pour faire les nappes, les serviettes qu’ils apprennent à faire » a témoigné Pradeep Singh, Chef département Adjoint de la Coupe et Couture à Bénin Textile SA (Btex).
Grâce à la dynamique en cours, les objectifs assignés par le gouvernement sont progressivement atteints, a-t-il ajouté. «Essentiellement, on les recrute avec ou sans qualification. Jusqu’au moment où ils seront outillés. Nous sommes fiers de contribuer à leurs formations et la valeur ajoutée c’est de parvenir à atteindre les objectifs du gouvernement et des investisseurs à propos de cette zone industrielle».
Le périple de notre rédaction s’est poursuivi respectivement au sein des départements de la conception de tenues et de cajou où Princesse Yorou et Félicité Amon Edeh ont aussi partagé leurs sentiments de fierté de faire partie de la GDIZ grâce à Azôli.
Elles n’ont pas manqué d’inviter leurs jeunes collègues à s’intéresser aussi à ce processus simple et ouvert aux personnes instruites et non.
Le processus d’inscription à la GDIZ L’insertion professionnelle des jeunes à travers le dispositif Azôli concerne les personnes inscrites ou non âgées de 18 à 30 ans. Le processus est ouvert dans les 12 départements du Bénin et permet tous les jours de faire profiter de cette belle opportunité à des milliers de jeunes à la quête d’emploi.
Selon le chargé d’activités ANPE à la GDIZ Titus Walter Houndessahoue, les jeunes qui ont envie de bénéficier de cette opportunité doivent se rendre dans une agence de l’ANPE ou ils peuvent se rendre dans la mairie de leurs communes et de là-bas, ils peuvent faire l’inscription sur la plateforme de l’ANPE.
Après cette étape, les jeunes sont mis à la disposition d’un conseiller en emploi qui s’assure d’aider le jeune à suivre les autres étapes après le test et l’entretien avant qu’il ne rejoigne une entreprise. «Le dispositif Azôli recrute des jeunes et les met à la disposition des entreprises, moins de 18 ans, non, plus de 30 ans, ce n’est pas possible» a ajouté Titus Walter Houndessahoue.
Mieux il a indiqué que les jeunes recrutés reçoivent, au début des allocations, les frais d’installation et de déplacement afin de faciliter leur intégration. L’on comprend aisément que Azôli sonne aujourd’hui comme la solution toute trouvée pour faire du Bénin un vivier industriel. «Le fait d’avoir accès grâce au programme ProDIJ à travers sa composante Azôli à des jeunes ou pas instruits qui ont la volonté d’apprendre un métier notamment dans le domaine du textile ; de pouvoir être classé parmi ceux qui ont des emplois décents un jour, c’est un avantage aussi bien pour la nation que pour ces jeunes», croit savoir Raphaël Sabidare, Chef Service Recrutement à Bénin Textile SA (Btex).
B. K. S