Développement durable au Bénin « Programme de contenu local » : Bonaventure Fandohan présente une clé du progrès
Dans une réflexion parvenue à la rédaction du Groupe de presse Le Potentiel, Bonaventure Fandohan présente des pans entiers d’une option de politique publique de développement durable. Il s’agit du «programme de contenu local» qu’il définit comme étant une « initiative structurée visant à maximiser l’utilisation de la main-d’œuvre et des ressources locales dans la gestion et l’attribution des marchés du pays».
Selon Bonaventure Fandohan, un programme de contenu local permettrait de créer des emplois qualifiés pour les Béninois dans les secteurs clés de l’économie, tout en assurant que les compétences développées par le système de formation béninois sont effectivement utilisées localement.
Ledit programme encourage le transfert de technologies et de savoir-faire des entreprises internationales vers les acteurs locaux, et stimulerait le développement d’un tissu d’entreprises béninoises capables de participer activement aux grands projets nationaux.
Pour profiter pleinement de ce programme, Bonaventure Fandohan propose qu’il soit arrimé au système de formation technique et professionnelle et qu’il soit aussi porté par un cadre juridique solide.
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Le Bénin : la nécessité d’un programme de contenu local
Depuis 2016, le Bénin s’est lancé dans une transformation économique sans précédent. Notre pays a mis en œuvre un programme ambitieux de développement des infrastructures, un effort significatif d’industrialisation symbolisé par la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), et un plan de développement touristique audacieux.
Parallèlement, la construction de lycées techniques à travers le pays et les réformes récentes du secteur de l’artisanat témoignent de notre engagement en faveur de la formation professionnelle. Cependant, pour vraiment capitaliser sur ces investissements, il manque un élément crucial : un programme de contenu local bien structuré. Un programme de contenu local est une initiative structurée visant à maximiser l’utilisation des main-d’œuvres et des ressources locales dans la gestion et l’attribution des marchés du pays.
Ce type de programme correspond non seulement aux secteurs extractifs, mais aussi aux grands projets d’infrastructure et aux initiatives de développement économiques nécessitant une main-d’œuvre importante.Un tel programme permettrait de créer des emplois qualifiés pour les Béninois dans les secteurs clés de notre économie, tout en assurant que les compétences développées par notre système de formation sont effectivement utilisées localement.
De plus, il encouragerait le transfert de technologies et de savoir-faire des entreprises internationales vers nos acteurs locaux, et stimulerait le développement d’un tissu d’entreprises béninoises capables de participer activement à nos grands projets nationaux.
Pour être efficace, ce programme devrait être étroitement lié à notre système de formation technique et professionnelle. Ainsi, nous pourrions adapter continuellement les formations aux besoins réels de notre économie, créer des parcours clairs entre la formation et l’emploi, et encourager les entreprises à investir dans la formation continue de leur personnel local.
La réalisation de cette vision nécessiterait l’adoption d’un cadre juridique, notamment une loi sur le contenu local fixant des objectifs clairs en termes d’emploi local, d’utilisation des ressources nationales et d’investissement dans la formation. En outre, la création d’une agence dédiée serait importante pour coordonner les efforts entre le programme de contenu local et notre système de formation professionnelle.
Cette approche intégrée positionnerait le Bénin sur la voie d’une gestion de main-d’œuvre locale inclusive et durable. Elle créerait un système où le développement des compétences locales alimenterait directement notre croissance économique, qui à son tour stimulerait la demande pour des compétences avancées.
En conclusion, un programme de contenu local bien conçu, associé à notre système de formation professionnelle renforcé, représenterait une approche novatrice pour un renforcement adéquat des capacités locales. En liant étroitement le développement des compétences aux opportunités économiques réelles, nous pourrions maximiser les bénéfices de ces investissements tout en construisant une base de main-d’œuvre progressive et solide pour l’avenir de notre pays.
Cette initiative pourrait faire de notre pays, le Bénin, un modèle pour d’autres nations africaines, démontrant comment aligner efficacement le système éducatif avec les ambitions de développement économique inclusif et durable prenant en compte un des défis majeurs de la jeunesse beninoise.
Il est temps pour nos décideurs de considérer sérieusement la mise en place d’un tel programme, car c’est une opportunité clé que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer si tant est que nous voulons vraiment transformer notre potentiel en prospérité durable dans l’intérêt de tous les Béninois.
