Vol de plusieurs objets à la SUCOBE dont ils assurent la sécurité dans les Collines : 2 militaires et 3 civils déposés en prison
La justice n’a pas tardé à lancer son assaut sur les militaires et les civils qui ont dérobé plusieurs objets à l’ex-Sucrerie de Complant du Bénin (Sucobe) à Savè dans le département des Collines. Ils sont au total cinq (5), soit trois (3) civils, dont une femme et deux (2) militaires à être déposés en prison hier jeudi 4 juillet 2024 après leur comparution immédiate au tribunal.
Il s’agit de Félicien Fassinougbo, civil ; de Moutouama Kouagou, militaire ; de Luc Olou, civil ; de Narcisse Goudjanou, militaire ; et de Cécile Doubogan, civile. Nos sources informent que dame Cécile Doubogan est poursuivie pour des faits de recel. Les enquêtes ont permis de retrouver chez elles beaucoup d’objets volés.
Au regard des faits, les cinq accusés ont été tous déposés en prison. Ils y passeront leurs prochaines heures jusqu’au 15 juillet 2024, date prévue pour la prochaine audience. Le narratif des faits de vol laisse sans voix surtout quand on sait que les auteurs sont des hommes en treillis.
Le récit des faits
L’opération de vol à l’ex-Sucobe a eu lieu dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet 2024. En effet, les deux (2) militaires arrêtés en complicité avec les trois (3) autres civils ont dérobé dans ce complexe situé à Atchakpa dans l’arrondissement de Offè dans la commune de Savè plusieurs matériaux de transport et de construction jusqu’à ce jour délaissés au sein de l’unité.
Déployés dans la zone pour assurer la sécurité de la société dont les activités sont aux arrêts, ces hommes en uniforme ont décidé de vider l’ex-SUCOBE de son contenu. Au titre des objets dérobés par ces hommes en uniforme et les civils, il s’agit selon nos sources de plusieurs pneus, des unités de baguettes, des poulies, des dents tourelles irrigation, etc.
Désormais placés sous mandat de dépôt après une garde à vue au commissariat de Offè dans l’arrondissement qui porte le même ́nom, les cinq accusés devront répondre des faits de vol et complicité de vol. Ce dossier de vol à l’ex-Sucobe laisse encore une fente dans le tissu sécuritaire.
Des militaires qui s’associent à des civils pour dérober des objets, ça fait réfléchir. Et la hiérarchie militaire devra prendre des mesures pour réconcilier les agents avec les règles d’honneur propre à la corporation. Que dira le juge le 15 juillet prochain sur ce cas de vol des objets à l’ex Sucobe ? Wait and see.
B. K. S