Polémique autour du retrait de l’ananas Pain de sucre du marché français : le MAEP apporte d’importantes clarifications et rassure les consommateurs
Il y a quelques semaines, une polémique est née du retrait de deux catégories de l’ananas béninois produit pour exportation sur le marché européen, particulièrement le marché français. Il s’agit notamment de l’ananas pain de sucre sans marque portant la référence 3276558494302 et le numéro de lot Y0486610, et l’ananas de marque Topexo.
Cette situation suscite depuis beaucoup de questionnements et d’inquiétudes au sein de la population béninoise quant à la qualité de ce produit tant prisé. Face à cette polémique persistante et le doute qui s’est installé, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a organisé dans la matinée de ce vendredi 12 juillet 2024, une conférence de presse pour éclairer la lanterne des consommateurs béninois et ceux de la diaspora. Étaient face aux professionnels des médias pour cet exercice, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture Aguemon Dossa et le Directeur de l’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA) pôle 7, Prosper Agossou Sagbo.
Mandatés par le Ministre Cossi Gaston Dossouhoui, les conférenciers ont fourni des éléments qui permettent désormais d’affirmer sans ambages que l’ananas béninois reste un produit de très bonne qualité de consommation et dont les vertus sont énormes. À en croire le DC, l’indicident qui s’est produit et qui a coûté le retrait des deux types d’ananas sur le marché français est dû à une situation causée par un exportateur et qui a échappé au dispositif de contrôle. Aux dires ce dernier, c’est une seule molécule (éthéphon utilisé pour le jaunissement de la peau de l’ananas) qui en est la cause et qui a fait l’objet de deux rappels dans les deux circuits de distribution en France.
Selon les explications du directeur de l’ATDA pôle 7, cet incident qui n’est pas le premier pour un pays africain, oblige désormais les autorités béninoises à prendre certaines mesures pour renforcer l’image et la qualité de l’ananas du Bénin pour rassurer les consommateurs, renforcer l’infrastructure qualité (centre de conditionnement, laboratoire etc.), recycler les acteurs sur les bonnes pratiques aux champs (déjà en cours). Sans oublier le renforcement de capacité du personnel d’encadrement et de contrôle (déjà en cours), le renforcement du clustering dans la chaine de valeur ananas export, le renforcement du cadre réglementaire sur la gestion des cas de dépassement de LMR (certification des éthréleur, des exportation et sanctions en cas de manquement), etc.
Cette sortie médiatique a été également l’occasion pour les conférenciers de rappeler l’organisation de la chaîne de valeur ananas fruit export au Bénin.
En clair, l’ananas beninois demeure un label et il n’y pas de doute sur sa consommation, tant au Bénin qu’ailleurs dans le monde.
Nous y reviendrons.
L.T.