Département du littoral : 03 cadres de la préfecture dans les mailles de la Criet pour abus de fonctions
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) de Cotonou a débuté un procès crucial pour fraude présumée dans l’attribution d’un marché public depuis le 15 juillet 2024. Les accusés incluent trois collaborateurs du préfet Alain Orounla et un chef d’entreprise, mari de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) rapportent nos confrères de Africaho.
Les accusés, soit l’assistant du préfet, le chef du service des affaires financières (CSAF), et la PRMP, sont confrontés à des accusations d’« abus de fonctions et de complicité d’abus de fonctions ». Il leur est reproché d’avoir attribué un marché de sécurité à l’entreprise dirigée par le conjoint de la PRMP dans des conditions suspectes.
Devant les juges de la CRIET, les accusés ont nié en bloc les accusations. Le chef d’entreprise concerné a affirmé avoir remporté le marché de manière régulière. La PRMP a déclaré que l’attribution s’était produite pendant son congé de maternité, et qu’elle ignorait la participation de la société de son mari. Ce dernier a confirmé la légalité de la procédure et précisé qu’aucun bénéfice n’avait été perçu depuis janvier 2024.
L’assistant du préfet a nié toute implication, malgré la découverte d’un cachet de la société incriminée à son domicile, qu’il a expliqué par une commande personnelle. Le CSAF, quant à lui, a assuré que toutes les procédures avaient été respectées et a réfuté les accusations de favoritisme. Il a également évoqué le règlement des plaintes liées aux primes impayées, bien que certains paiements aient pris du retard.
Cette affaire a été révélée suite à une plainte d’un chargé de mission du préfet, concernant des primes de mission non versées. Le CSAF a expliqué que ces paiements avaient été retardés à cause de délais dans la soumission des rapports.
À l’issue de l’audience, la CRIET a renvoyé l’affaire au 5 août 2024. Lors de cette prochaine audience, la secrétaire du CSAF et deux nouveaux plaignants seront entendus pour fournir des éclaircissements supplémentaires.
Kevin da-SILVA