Amertume, désolation et tristesse; ce vendredi soir dans la commune frontalière de Sèmè-kpodji, la mort s’est invitée au cours d’une traque douanière contre un contrebandier. Comment est survenu cet «assassinat» orchestré par le contrebandier qui était, faut-il préciser, poursuivit par les éléments de Saint Mathieu en service dans la commune ?
Selon le récit d’un témoin oculaire contacté par votre Web média Le Potentiel, les douaniers, avec leur Pick-up, pourchassaient le véhicule personnel du contrebandier. Durant cette course-poursuite, une serveuse de bar a été percutée, rendant l’âme dans l’immédiat. Le témoin ajoute qu’elle (la victime) a pris service seulement ce jeudi 25 juillet 2024 à 16 heures, et se rendait ponctuellement a son service le lendemain, vendredi 26 juillet 2024 aux environs de 21 heures sans savoir que c’est sa dernière fois.
Sort, destin ou œuvre diabolique, elle trouva la mort en voulant traverser la voie pour rejoindre son lieu de travail. On apprend que le contrebandier, après l’incident, a abandonné son véhicule à quelques mètres des lieux. Les policiers du commissariat de Sèmè-kpodji ont vite fait de diligenter une enquête pour lui mettre la main dessus. Il respire actuellement l’air de la garde à vue en attendant son procès.Toutefois, ce fait devenu récurrent au Bénin, surtout dans les communes frontalières doit être puni sévèrement par les autorités hiérarchiques.
Les policiers et les douaniers ont la honteuse et vilaine habitude de pourchasser jusqu’à leur dernier retranchement des contrebandiers pendant que des voleurs et autres criminels dangereux, sans foi ni lois dérangent les paisibles populations. Cet énième cas de Sèmè-Kpidji doit saisir la conscience morale, professionnelle et éthique des autorités douanières et policières à penser au recyclage de leurs éléments en service aux frontières que le Bénin partage avec les autres pays.
Chose triste, cet incident intervient un mois après celui causant la mort d’une dame commerçante dans les mêmes conditions, et dans la même commune. Paix à l’âme de ces pauvres dames qui étaient à la quête de quoi joindre les deux bouts.
Roméo TOSSOU (Stg)