Présidentielle de 2026 : Boko, Djogbénou, Wadagni, Atrokpo, Dagnon, Houndeté, Atchadé, une course difficile à la Marina

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Les jours s’égrènent. Et pourtant, 2026 est encore loin. Sauf que dans l’espace politique, l’instrument de mesure du temps n’est pas le même que celui des populations. Si le Président de la Républicaine, Patrice Talon, est encore assis dans le siège du pouvoir d’État, et qu’il s’attèle encore à poursuivre et à finir son Programme d’action gouvernementale, les yeux qui lorgnent le fauteuil sont assez nombreux.

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Aussi bien dans le rang de la mouvance que dans le camp de l’opposition, les appétits se décuplent. Cependant, à un an de la clôture du dépôt des dossiers de candidatures à la Commission électorale nationale autonome (Cena), l’horizon est toujours flou quant au successeur du Président Patrice Talon. La météo dans le ciel politique béninois laisse entrevoir des éclairs. Le challenge est de taille et les prétendants au trône présidentiel préparent minutieusement leurs  » armes » pour aller pêcher en eaux troubles. Quand bien même Patrice Talon reste focus sur les enjeux de développement, il n’ignore pas les bruits de couloirs et l’intensité des mouvements dans la mouvance.

À  » égale distance  » avec tous les prétendants au fauteuil présidentiel, Patrice Talon est contraint, par la force des choses, d’avoir un regard mesuré sur certains noms : l’ami personnel du Chef de l’État Olivier Boko ; l’ancien Garde des sceaux, ancien président de la Cour constitutionnelle, avocat personnel du Chef de l’Etat et actuel Président du parti UP le renouveau, Joseph Djogbénou ; le ministre d’État en charge des finances Romuald Wadagni, Johannes Dagnon, Expert-comptable, économiste, cousin et ancien conseiller spécial du Chef de l’État et Luc Atrokpo, l’actuel maire de la commune de Cotonou.

Qui de ces cinq hommes emportera l’onction du Président Patrice Talon pour la succession ? Au sein de la mouvance, des clans de soutien de forment autour des personnalités suscitées. Dans la famille présidentielle, Joannes Dagnon ferait l’unanimité. Ici, les liens de sang ont tôt fait de guider le choix.

Depuis 2016, Romuald Wadagni a réussi à entrer dans l’estime du Président de la République qui l’a d’ailleurs fait Ministre d’État. «C’est le bon petit de Talon», clame-t-on dans les allées du pouvoir. Joseph Djogbénou qui s’est bâti un parcours fulgurant en occupant successivement des postes de prestige dirige aujourd’hui une grosse machine politique UP le renouveau avec des députés, des maires et des élus locaux.

Avocat et universitaire, Joseph Djogbénou a ses réseaux de soutien dans le rang des millions d’étudiants et des enseignants du supérieur. Sur le cas Olivier Boko, sa proximité avec Patrice Talon est si vieille que d’aucuns disent de Boko qu’il est le jumeau ou la bouche du Président. Sur le terrain, des mouvements de masse se multiplient pour susciter la candidature de Olivier Boko.

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Parlant de Luc Atrokpo, l’actuel maire de la commune de Cotonou, son parcours en dit long. Son expérience dans le secteur de la décentralisation lui a valu de récolter des lauriers avec son positionnement à des postes stratégiques au sein des réseaux et autres organisations à l’international.

À eux cinq, ils nourrissent le rêve de préserver l’héritage du Président Talon. Le Président de la République rêve préserver ses acquis. Mais comment va-t-il se prendre pour éviter un effondrement tragique de son système sur l’autel des ambitions présidentielles incontrôlées ? Si le Président doit résoudre cette équation du choix du dauphin, il devra aussi compter avec les ambitions d’une opposition radicale portée par le parti dirigé par son prédécesseur Boni Yayi, Les Démocrates.

Sous l’ombre de l’ancien président, Eric Houndeté et Noureni Atchadé sortent leur tête du lot. Si là aussi, les ambitions présidentielles peuvent conduire à une déchirure au sein du pari Les Démocrates, les citoyens électeurs eux, devraient se préparer à devoir choisir au plus entre deux ou trois candidats à l’élection présidentielle.

Sauf une relecture de l’actuelle mouture du code électoral, avec le système des parrainages (avoir 15% des parrains dans ⅗ des 24 circonscriptions électorales), le Bénin aura réussi à contenir le flot de candidatures fantaisistes. Quoiqu’il en soit, la fièvre va continuer de monter dans l’espace politique. La succession de Patrice Talon se révélera difficile tant pour les pro- pouvoir que pour les opposants authentiques.

Dans cette course effrénée à la Marina, aucune alliance même contre-nature n’est à exclure. Pour la conquête du pouvoir, des acteurs opposés aujourd’hui peuvent se créer des passerelles pour déjouer des plans d’adversaires ou des acteurs se révélant être des obstacles à la concrétisation de leur rêve présidentiel.

B.S.K.

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