Mauvaise gestion dans les structures publiques Patrimoine de l’État, le gâteau pour des bouches trop larges
Pour la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), ils sont des clients sûrs. Habiles, louches en main, ils puisent allègrement dans les caisses de l’État, profitant de leurs postes de responsabilité dans les chaînes de direction et/ou d’exécution dans diverses structures publiques. En ces derniers mois qui annoncent une fin de règne pour le »système Talon », le Président de la République, semble être désormais plus seul que jamais. Seul avec ses valeurs de bonne gouvernance.
Seul avec ses principes devant régir le rapport du citoyen serviteur aux ressources publiques. Seul enfin à croire que ses soutiens, même les plus proches et les actifs dans l’espace public, maintiennent le rythme de la raison pour témoigner d’une certaine vertu dans la gestion des parts de pouvoir à eux confiées. Hélas ! Le Président finira bien par se rendre à l’évidence des faits.
Les caisses de l’État sont toujours en souffrance sous l’action délictueuse des directeurs généraux (Dg), des directeurs administratif et financier (Daf), des gestionnaires de crédits et autres. Tout se passe comme si la colère noire du Chef de l’État ne fait plus peur. Mais dans les allées de l’administration publique, la corruption et les autres magouilles sévissent toujours. Le championnat de la bouffe livre chaque jour, chaque semaine et chaque mois ses phases de jeu, mais aussi ses phases de scores sombres.
La CRIET tape et frappe. Sauf que ses bruits sont loin de produire l’effet dissuasif projeté. Les cuillères ne suffisent plus pour remplir le vendre devenu trop élastique chez certains agents de l’État. La mauvaise gestion bat son plein et ce sont les louches qui sont désormais utilisées pour vider les caisses de l’État confondues à une grosse marmite privée. Par ces temps qui annoncent une fin de règne, les vertus s’éloignent des Dg, Daf, coordonnateurs de budget et de projets laissant place aux actes de magouilles que l’on croyait avoir vaincu.
Le Département enquête et Investigation (Dei) du Journal Le Potentiel ne cesse de révéler certains cas d’érosion financière. Ça saigne fort dans les structures publiques. Les voleurs à col blanc tapis dans les structures publiques vident les caisses pour s’engraisser sur le dos du contribuable béninois. Serions-nous face à un retour de l’impunité ?
L’apparente discipline des Béninois commis à la tâche dans les administrations serait-elle déjà en ruine? Il est question de résoudre ces équations pour davantage traquer et châtier les fossoyeurs de l’économie nationale.
Pour le bien des populations et pour que le train du développement ne s’arrête pas, les délinquants à col blanc doivent subir les châtiments à la hauteur de leurs forfaitures. Trop de vautours à contenir dans les couloirs de l’administration publique, pas facile, mais ce n’est pas non plus mission impossible.
B. K. S