Chargement du pétrole brut nigérien depuis l’oléoduc sur le territoire béninois : Juste un chargement ponctuel, Bénin-Niger toujours en froid

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À Cotonou, ces dernières heures, la nouvelle d’une reprise du chargement du pétrole brut nigérien depuis la plateforme de l’oléoduc de Semè-Podji est sujette à moult interprétations. Un million de barils devraient être chargés. Cela équivaut à la même quantité que le Bénin avait autorisée ponctuellement le 19 mai 2024 alors que la tension entre Cotonou et Niamey était vive.

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Début juin, ces tensions ont été ravivées par l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur la plateforme du pipeline à Semè-Podji. La venue du navire, Aura M, qui bat pavillon dans les eaux béninoises depuis le vendredi 16 août 2024 est vue comme un signe de relance des opérations de chargement du brut nigérien à partir du Bénin, mais aussi comme un signe de normalisation des relations de bonne coopération entre le Bénin et le Niger.

Mais au fond, il n’y a rien d’extraordinaire en la matière. Selon nos sources, le chargement du brut nigérien en cours relève de l’autorisation ponctuelle donnée par le Bénin depuis le mois de mai 2024. Le million de barils brut à charger en présence des représentants de l’État béninois, de l’État nigérien et de la société Wapco vise à juste vider les tanks. Le bateau repartira seulement avec le pétrole stocké dans les tanks depuis deux mois, renseignent nos sources.

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Ce deuxième chargement devrait intervenir juste après le premier. Mais le refroidissement des relations avait induit le statu quo. « Les vannes du Niger sont restées fermées et le pétrole ne coule pas dans le pipeline jusqu’à présent », confie une source.

Nos sources confirment que la délégation du Niger devant superviser l’opération du chargement est déjà présente sur la plateforme de l’oléoduc. Au plan technique, l’étalonnage des débitmètres a déjà eu lieu. Reste la mesure des tanks puis le chargement du brut en présence des trois parties selon les termes de l’accord. Depuis le coup d’État ayant renversé le président Bazoum au Niger, Cotonou et Niamey sont en froid.

Dernièrement les deux pays ont tenté un rapprochement grâce à la méditation des deux anciens chefs d’État béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi. L’ambassadeur Gildas Agonkan a été dans la foulée reçu par les autorités nigériennes pour la présentation de sa lettre de créance.

B. K. S

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