Le Centre des œuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi (COUS-AC) a organisé un atelier sur la restructuration de la presse universitaire. Cet atelier s’est déroulé du mardi 20 au mercredi 21 août 2024 à l’École nationale des sciences et technologies de Lokossa, dans le département du Mono. L’objectif principal était de définir des mécanismes permettant à la presse universitaire de se conformer aux réglementations en vigueur en vue d’obtenir une existence légale.
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Sous quel statut la presse universitaire peut-elle se conformer aux réglementations en vigueur pour une existence légale ? C’est la question centrale qui a rassemblé les acteurs des médias pendant ces deux jours de réflexion à Lokossa. Parmi les participants figuraient des patrons de presse, des représentants des organes de presse universitaire et des consultants en médias.
Dans son discours d’ouverture, Ghislaine Fagbohoun, Directrice du COUS-AC, a souligné l’urgence pour la presse universitaire de sortir de l’informel et de se conformer aux normes en vigueur. « Il est essentiel que des professionnels collaborent avec nos étudiants pour leur enseigner la déontologie du métier, les erreurs à éviter, ainsi que ce qu’il ne faut ni dire ni écrire », a-t-elle déclaré. Elle a également affirmé que « la presse universitaire constitue le vivier de la presse béninoise » et qu’il serait judicieux de la professionnaliser. Représentant les organes de la presse universitaire, Médard Clobechi, Directeur de Radio Univers, a remercié le COUS-AC pour l’organisation de cet atelier et a invité ses collègues journalistes à approfondir leurs réflexions pour assurer le rayonnement de la presse universitaire pour la postérité.
Des résolutions prises à l’issue de l’atelier
L’atelier a été marqué par des travaux de groupe tout au long des deux jours. À l’issue des discussions, des résolutions ont été adoptées pour renforcer la presse universitaire. Il a été décidé de créer une Direction générale de la presse universitaire, qui supervisera les organes de presse au sein de l’UAC sous l’autorité compétente. Cependant, les organes de presse conserveront leur mode de fonctionnement actuel. En outre, la création d’un Conseil d’administration a également été recommandée. Ce conseil devra inclure le rectorat, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que des représentants des organes de presse de l’UAC, tels que Radio Univers, Le Héraut et Le Révélateur.
Ces recommandations tiennent compte de la loi n° 2015-07 du 20 mars 2015 portant Code de l’information et de la Communication en République du Bénin. Selon Michèle Tchanou, chargée de mission à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), si la presse universitaire souhaite obtenir une existence légale, elle doit se conformer à cette loi en respectant les articles qu’elle prévoit. Ghislaine Fagbohoun, Directrice du COUS-AC, a assuré que les recommandations de l’atelier seront mises en œuvre.
Kévin da-Silva
