Perte de statut juridique pour des partis absents aux élections : Le coup d’éponge du ministère de l’Intérieur attendu
Le coup d’éponge du ministère de l’Intérieur est attendu pour procéder à un apurement de la liste des partis politiques devenus illégaux. La charte des partis politiques adoptée en juillet 2018 sous la 7e législature dirigée par Maître Adrien Houngbédji dispose en son article 27 alinéa 2 et 3 que : « Tout parti politique perd son statut juridique s’il ne présente pas de candidat à deux (02) élections législatives consécutives. La décision du retrait de son enregistrement est prise par le ministre chargé de l’intérieur et publiée au journal officiel de la République du Bénin ».
Cette disposition assez claire sera lourde de conséquences pour plusieurs partis politiques présents sur l’échiquier politique national. Deux élections législatives, notamment celles d’avril 2019 et de janvier 2023, ont été déjà organisées. Ces deux élections consécutives n’ont pas connu la particularité de la quinzaine ou de la vingtaine de partis politiques présents dans l’animation de la vie politique au Bénin.
En l’état actuel, un travail d’apurement de la liste des partis politiques ayant une existence légale en République du Bénin s’impose. Avec ce travail d’apurement, plusieurs partis politiques vont perdre leur statut juridique pour non-participation à deux élections législatives consécutives. Ces deux dernières élections organisées en 2019 et 2023 ont connu la participation des partis Union progressiste le renouveau, le Bloc Républicain, Les Démocrates, Forces cauris pour un Bénin Émergent, Mouvement populaire de libération, Moele-Bénin, l’ex-Udbn devenu Renaissance Nationale.
En dehors de ces partis, les paris qui sont nés avant 2019 et qui ne sont pas allés aux deux élections législatives consécutives seront déchus de leur titre de partis légalement constitués. Les responsables de ces partis politiques qui continuent d’occuper l’espace public alors même qu’ils sont en porte-à-faux avec la loi devraient, par devoir républicain, aller à l’auto dissolution.
Mais cette hypothèse est peu probable en raison de la pagaille qui est devenue le lot de partage chez les »politiciens » béninois. Du coup, le ministère de l’Intérieur devra absolument procéder à l’apurement et rendre publique la liste des partis politiques ayant une existence légale.
Avec le marché des opérations de fusion, absorption, dissolution, transhumance alimenté à la veille des législatives de janvier 2023, l’apurement de cette liste des partis politiques ayant une existence légale est plus qu’important. L’opération d’apurement permettra de dissuader ceux qui rêvent porter des projets de rupture des liens de fusion dans l’espoir de reprendre leur autonomie juste parce qu’ils figurent toujours dans la base de données du ministère de l’intérieur comme parti autonome. Au-delà, l’apurement devrait aider à la lisibilité de l’environnement politique du Bénin. Bientôt le grand nettoyage !
B. K. S