Réorganisation des filières anacarde et soja : Une nouvelle ère pour l’agriculture béninoise

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📍 Le renforcement de l’industrialisation du Bénin par la politique de transformation locale de la production agricole est bientôt une réalité

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Le comité national d’orientation du processus de réorganisation des organisations et interprofessions agricoles soja et anacarde a tenu une conférence de presse dans l’après-midi de ce vendredi 6 septembre 2024 au siège de la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA) sis à Cotonou. Il a été annoncé la tenue en ce mois de septembre, des assemblées générales consacrant la création d’une interprofession des producteurs de cajou d’anacarde. Ceci entre dans le cadre de la politique d’industrialisation du Bénin voulu par le gouvernement de la Rupture, sous la direction du Président Patrice Talon. Ce processus de réorganisation’ des filières anacarde et soja vise donc à mieux structurer ces filières et à favoriser la transformation locale des produits agricoles.

Sous son excellence Patrice Athanase Guillaume TALON, le Bénin est en pleine transformation de ses filières agricoles, en particulier celles de l’anacarde et du soja, deux produits d’exportation de plus en plus importants pour l’économie nationale. En effet, depuis 2016, la contribution de l’anacarde et du soja aux exportations nationales a connu une croissance notable, représentant respectivement 3,68 % et 1,03 % des exportations totales en 2022 selon les statistiques. Toutefois, ces filières restent toujours dominées par des exploitations familiales et surtout des unités de transformation qui peinent à valoriser toute la production nationale entraînant l’exportation d’un plus gros volume de ces produits à l’état brut, c’est-à-dire sans transformation primaire au moins.

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C’est face à cet amère constat que le gouvernement béninois, sous l’impulsion de son chef, a pris des mesures pour encourager la transformation locale de ces matières premières. Ladite mission a été confiée à la Chambre Nationale d’Agriculture qui pilote le processus de réorganisation en vue de structurer ces deux filières de manière à maximiser la valeur ajoutée créée sur le territoire national. Plusieurs étapes cruciales ont déjà été franchies selon le Président du comité de réorganisation des filières cajou et anacarde. Un dialogue de cadrage a été organisé pour définir la feuille de route de cette réorganisation, suivi de la mise en place de comités nationaux d’orientation et de technique pour superviser le processus, a précisé Monsieur Herman Imali Djetta lors de la conférence de presse tenue ce vendredi. A cet effet, poursuit le conférencier, une campagne de sensibilisation a été menée dans les communes productrices pour inciter les producteurs à rejoindre des coopératives, facilitant ainsi leur intégration dans les nouvelles structures de gouvernance des filières.

À ce jour, explique-t-il, quatre cinq (45) coopératives communales de producteurs d’anacarde et soixante trois (63) coopératives communales de producteurs de soja ont été constituées. Ces coopératives serviront de base à la création de nouvelles interprofessions pour chacune des filières, une étape cruciale prévue pour ce mois de septembre a-t-il annoncé aux journalistes. Selon le conférencier, ces nouvelles structures mettront en avant les producteurs et les transformateurs, considérés comme les principaux acteurs porteurs de risques au sein des filières anacarde et cajou, à l’inverse de la structure précédente de l’interprofession anacarde, qui incluait aussi des acheteurs et des exportateurs. « Nous sommes convaincus que cette réorganisation donnera un nouvel élan aux filières anacarde et soja, avec des retombées positives sur l’économie nationale et les conditions de vie des producteurs, » a déclaré le président de la CNA.

Pour votre gouverne, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à renforcer l’industrialisation du Bénin en transformant localement la totalité de la production agricole de rente. Aussi, cette politique devrait non seulement accroître les revenus des agriculteurs béninois, mais aussi stimuler l’emploi et la création de richesse au niveau national. Les acteurs de ces filières se préparent donc à entrer dans une nouvelle ère où la transformation locale et la valeur ajoutée seront les maîtres mots. Le succès de cette initiative pourrait bien servir de modèle pour d’autres filières agricoles au Bénin et dans la sous-région, consolidant ainsi la place du pays sur la scène économique régionale et internationale.

Roméo TOSSOU (Stg)

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