Suspension au Burkina Faso des recrutements d’étudiants dans les Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES) : Le cadeau de la pré-rentrée universitaire des autorités de Ouagadougou aux parents d’étudiants béninois

Il n’y a pas plus beau et généreux cadeau de la part des autorités du Burkina Faso. Celles-ci sans grand bruit, sans tambour ni trompette ont sauvé les parents d’élèves africains et notamment béninois d’un piège sans fin.

L’avenir des milliers de jeunes passionnés par les formations en sciences infirmières et Obstétricales est sauvé des mains de ceux qui forcément n’offraient pas le « bon produit » ou la meilleure qualité de formation destinée à ces sauveurs de vie pour certains et les dieux sur terre pour d’autres.

De quoi s’agit-il ? L’univers des réseaux sociaux, mais avant de l’enseignement supérieur du Burkina-Faso vibre depuis ce jeudi 12 septembre 2024 face à un arrêté par comme les autres. Il s’agit d’un document très sévère qui met fin à des formations offertes par les Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES) en Licence et en Master depuis quelques années.

Le Burkina-Faso lave son honneur en mettant fin à un désordre historique

Pris et signé par le ministre de l’Enseignement supérieur, l’arrêté N° 2024 / 344 /MESRI/SG/DGESup portant suspension des recrutements dans les filières de Licence et de Master Sciences Infirmières et Obstétricales dans les Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES) vient comme un avertissement et la réponse palliative toute trouvée par les autorités de Ouagadougou pour sécuriser l’avenir de jeunes, mais aussi sauver l’image d’un pays : le pays des hommes intègres.

C’est au nom de cette intégrité et de cette honnêteté que l’État a décidé de mettre fin à une récréation, car ayant constaté des irrégularités majeures dans les cours dispensés et la qualité du travail qui se fait.

Une leçon nette et claire aux parents d’étudiants béninois Cette avancée majeure sonne comme une leçon donnée aux parents béninois qui n’ont que pour référence, le Burkina Faso lorsque leurs enfants décident de faire des formations en sciences infirmières et Obstétricales.

En effet, en prenant cette décision, les autorités de Ouagadougou sont visiblement dans une dynamique de réorganiser le secteur qui ces dernières années a connu plusieurs soubresauts, des difficultés et assez de commentaires sur la qualité des formations offertes.

Par ailleurs, il s’agit d’empêcher très tôt les parents d’étudiants béninois à verser les centaines de milles voir des millions en préparation à la nouvelle rentrée et en envoyant leurs enfants hors du territoire national pour profiter juste de l’air du Burkina et rentrer bredouille.

La FSS, l’IFSIO et l’INMES forment pourtant dans ces disciplines au Bénin

Le Bénin dispose lui de plusieurs établissements publics gérés par l’État et qui offrent des formations dans les sciences infirmières et obstétricales.

Existants depuis plusieurs années et ayant formé plusieurs élites béninoises dans le monde de la médecine et de l’infirmerie, ces établissements offrent aussi des formations en Licence, en Master et même au-delà. Question : Qu’est-ce qui empêcherait certains parents béninois d’inscrire leurs enfants dans ces écoles qui aujourd’hui ne sont plus à présenter, car référence dans la sous-région ?

L’Institut de formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (IFSIO) de Parakou, l’Institut National Médico Sanitaire (INMES), de Cotonou et la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) aussi à Cotonou sont quelques exemples d’écoles qui offrent de meilleures formations et vers lesquelles les parents doivent désormais se lancer.

Le signal du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Burkina Faso est un appel fort à l’attention pour éviter véritablement de sacrifier l’avenir des nouveaux bacheliers par manque de rigueur envers soi-même et d’objectivité.

Ulrich ZINSOU