Une attaque perpétrée par une milice a fait plus d’une douzaine de morts parmi les villageois du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Les autorités locales ont confirmé le bilan mardi, alors que cette attaque s’inscrit dans une série de violences récurrentes visant les civils.
L’est de la RDC est en proie à des combats incessants depuis une décennie entre les forces gouvernementales et plus de 120 groupes armés. Les milices, en quête de ressources telles que l’or, ont intensifié les attentats contre les civils, augmentant la gravité de la situation au cours des derniers mois alors que les forces de sécurité tentent de contenir la violence.
Les rebelles de la Coopérative pour la Diversion du Congo (CODECO) ont attaqué le village de Fataki, dans le territoire de Djugu, tuant au moins 20 personnes à l’aide d’armes à feu et de machettes, selon Jean-Marie Makpela, chef de l’administration locale. L’attaque a également entraîné l’incendie de maisons, le vol de biens et le pillage d’un centre médical, les rebelles ayant pris des matelas, a-t-il précisé.
Dieudonné Lossa, coordinateur de la société civile dans la région, a appelé les autorités provinciales de l’Ituri à intervenir pour mettre fin à cette violence persistante, soulignant qu’il est inacceptable que de tels massacres se produisent sans réponse adéquate.
Le CODECO, principalement composé de milices issues de l’ethnie Lendu, est responsable de la mort de près de 1 800 personnes et de plus de 500 blessés au cours des quatre années précédant 2022, selon le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme.
Médard CLOBECHI