Dragage du lac Ahémé et de ses chenaux : Finie la phase pilote, des zones de l’écosystème sacralisées

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Sous le contrôle des autorités du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT), notamment des responsables de l’Agence de Développement Intégré de la zone Economique du Lac Ahémé et de ses Chenaux (ADELAC), les gardiens de la tradition ont procédé dans la journée du mercredi 18 septembre 2024, à la cérémonie de sacralisation des réserves biologiques et des mangroves de cet écosystème à fort potentiel. C’était à Djondji-Houncloun, une localité située entre les communes de Ouidah et Grand-Popo.

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Il y a quelques années, le lac Ahémé et ses chenaux étaient complètement comblés et cela empêchait le bon fonctionnement de cet écosystème et de produire du poisson. Et la solution trouvée par le gouvernement est de procéder progressivement au dragage à travers une phase pilote qui a démarré en 2024 et qui vient de s’achever. Aux dires de Martin Gbèdey, Directeur Général de l’Agence de Développement Intégré de la zone Economique du Lac Ahémé et de ses Chenaux (ADELAC), l’objectif principal est de rétablir les fonctions systémiques de ce plan d’eau afin de répondre aux besoins exprimés par les populations de l’ensemble du lac Ahémé depuis les années d’indépendance de notre pays. La phase pilote étant finie, les autorités ont convenu avec les que cette zone de réserve biologique soit une zone en dépend de pêche. C’est-à-dire une zone protégée dans laquelle on ne doit ni pêcher ni naviguer. « Nous avons convenu avec les populations que nous allons recourir à nos règles endogènes de protection et de sacralisation afin que ces zones deviennent pour les populations d’où qu’elles viennent, une zone réellement considérée comme espace de divinités qu’il faut préserver. Afin que les espèces de poissons qui ont leur refuge ne puissent pas être perturbées dans leur cycle biologique », explique Martin Gbèdey.
Et c’est tout le sens des rituels effectués le mercredi dernier à Djondji-Houncloun avec une implication active des gardiens de la tradition et une participation massive des adeptes, des prêtres, prêtresses Vodun venus de plusieurs villages de la rive. Dans le même temps, il a été procédé à la sacralisation des mangroves de palétuviers. « Parce que n’ayant pas de bois de feu, les populations ont l’habitude de les couper pour s’en servir comme bois de feu et le gouvernement a opté pour la préservation et la protection de cette zone pour que les avantages que procurent les mangroves dans cette zone humide soient développés », précise le DG/ADELAC.

L.T.

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