L’église Notre-Dame-de-Franchepré, située en Meurthe-et-Moselle, autrefois sanctuaire de ferveur pour plus de 1500 fidèles, se voit aujourd’hui proposée à la vente, conséquence tragique de l’érosion constante de la fréquentation religieuse. Jadis éclatante de vie et d’adoration, cette vénérable institution est désormais réduite à l’inertie, les messes n’y ayant plus été célébrées depuis de nombreuses années. Face à cette désertion, le diocèse de Nancy-Toul, désemparé devant la charge financière qu’implique son entretien, a jugé inéluctable d’envisager sa cession.
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Néanmoins, cette décision a provoqué un tollé au sein de la communauté locale. La municipalité, tout comme une frange importante des habitants, s’insurgent contre ce qu’ils perçoivent comme une atteinte irréparable à leur héritage historique et spirituel. Tandis que certains plaident pour une vente prudente à des acquéreurs respectueux de son identité, d’autres, à l’image d’une habitante déterminée, ont déjà recueilli plus de 800 signatures à travers une pétition exigeant l’annulation de cette vente.
Le diocèse, de son côté, invoque les transformations profondes des pratiques religieuses contemporaines. Selon ses autorités, les églises traditionnelles ne répondent plus aux besoins actuels, et leurs coûts d’entretien deviennent insoutenables dans ce contexte de déclin.
Dans un effort pour sauver ce monument d’une disparition purement mercantile, le maire de la commune avance une proposition audacieuse : obtenir la cession de l’église pour la somme symbolique d’un euro. Son ambition ? Convertir cet espace sacré en un lieu de culture, redonnant à Notre-Dame-de-Franchepré une nouvelle vocation, tout en respectant son essence patrimoniale. Cependant, l’avenir de cette église emblématique reste en suspens, tiraillée entre les impératifs d’une modernité religieuse en pleine mutation et le devoir de préserver un legs historique d’une richesse inestimable.
Médard CLOBECHI
