La province de l’Ituri, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), continue d’être secouée par des affrontements intercommunautaires meurtriers. En début de semaine, des attaques menées dans le territoire de Djugu ont fait au moins 11 morts, aggravant une situation sécuritaire déjà critique. Ces violences s’inscrivent dans le cadre d’un long conflit opposant les communautés Hema et Lendu, qui se disputent la région depuis des décennies.
Le jeudi 19 septembre, dès l’aube, les forces armées congolaises, appuyées par les Casques bleus de la mission des Nations unies en RDC (Monusco), sont intervenues pour empêcher une attaque ciblant des camps de déplacés. Selon la Monusco, ses troupes ont été alertées peu après 8 heures d’une attaque en cours sur le village de Nglé, situé à seulement un kilomètre des camps. En collaboration avec l’armée congolaise, les Casques bleus ont repoussé les assaillants après un violent échange de tirs.
Les assaillants, identifiés comme des miliciens du groupe armé Codeco, ont subi des pertes, et l’un d’entre eux a été capturé. Toutefois, aucun détail n’a été fourni sur le nombre exact de combattants impliqués.
Un acteur de la société civile locale rapporte que l’attaque contre le village de Nglé a causé la mort d’au moins six personnes. Effrayés par ces violences, les habitants des camps voisins ont pris la fuite, plusieurs centaines d’entre eux se réfugiant à Bule, une localité située à environ 15 kilomètres, où une base des Nations unies est installée. L’Ituri, une région en proie à des violences chroniques, demeure sous tension malgré les efforts déployés par les autorités congolaises et les forces internationales pour y restaurer la paix.
Médard CLOBECHI