Le dimanche 29 septembre 2024, le député sénégalais Guy Marius Sagna a été victime d’une agression violente à Lomé, lors d’une réunion publique organisée par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), une plateforme de l’opposition togolaise. Cet incident tragique met en lumière les méthodes sournoises et méprisables du gouvernement togolais, ainsi que la complicité alarmante de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Depuis trop longtemps, la CEDEAO a été interpellée sur les dérives autoritaires du régime togolais, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise. Cette inaction persiste malgré les demandes répétées des acteurs politiques et de la société civile, et révèle une partialité paradoxale envers les agissements d’un gouvernement qui s’enlise dans la répression et l’oppression.
L’agression de M. Sagna n’est pas un incident isolé, mais plutôt l’aboutissement d’une longue série de violences dirigées contre ceux qui osent s’opposer à la tyrannie en place. Cette situation soulève des questions fondamentales sur l’engagement de la CEDEAO à défendre les droits humains et la démocratie dans la région. L’institution semble, depuis deux décennies, cautionner un régime qui piétine les libertés fondamentales, laissant les citoyens togolais et ceux qui les soutiennent dans une insécurité grandissante.
Il est impératif que la CEDEAO prenne conscience de sa responsabilité. Sa neutralité apparente face à la répression au Togo ne fait que renforcer le sentiment d’impunité au sein du gouvernement. Il est temps que cette institution se redresse et assume son rôle de gardienne des valeurs démocratiques, plutôt que de feindre l’ignorance devant la pagaille qui règne.
Le temps des excuses est révolu. La communauté internationale et les acteurs régionaux doivent condamner avec force ces actes de violence et exiger une réponse appropriée de la CEDEAO. L’honneur de cette institution est en jeu, et son silence complice ne peut plus être toléré. La dignité des Togolais et la crédibilité de la CEDEAO nécessitent une action immédiate et résolue.
Il est temps que les voix de ceux qui luttent pour la justice et la démocratie au Togo soient entendues, et que la répression cesse. La CEDEAO doit choisir son camp : celui des oppresseurs ou celui du peuple. La réponse à cette question déterminera non seulement son avenir, mais aussi celui de la démocratie en Afrique de l’Ouest.