Dans le nord-ouest du Nigeria, plus de 100 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont portées disparues après le chavirement d’un bateau sur le fleuve Niger. Le drame s’est produit dans la nuit de lundi à mardi, alors que l’embarcation, surchargée, ramenait les passagers d’un festival islamique nocturne, ont indiqué les autorités locales mercredi.
Le bateau, conçu pour transporter une centaine de passagers, en comptait environ 300 au moment de l’accident, selon l’Agence de gestion des urgences de l’État du Niger. L’incident a eu lieu dans le district de Mokwa, une zone située dans l’État du Niger, exacerbant la situation critique dans une région déjà vulnérable aux catastrophes.
Mercredi matin, les services d’urgence ont repêché 11 corps, dont neuf hommes et deux femmes, tandis qu’au moins 150 personnes ont pu être secourues grâce à l’intervention rapide des plongeurs et des bénévoles locaux. Abdullahi Baba-Arah, chef des services d’urgence de l’État, a déclaré que les opérations de recherche se poursuivaient frénétiquement pour retrouver les disparus.
Salihu Garba, directeur des secours et de la réhabilitation au sein des services d’urgence de l’État, a précisé que « le bateau n’était pas censé transporter plus de 100 personnes, mais il y avait près de 300 personnes à bord. C’est cette surcharge qui a causé la tragédie. »
Cet accident remet une nouvelle fois en lumière les failles de la réglementation en matière de sécurité maritime au Nigeria. Ces dernières années, les catastrophes de ce genre sont devenues fréquentes, souvent causées par des embarcations surchargées ou mal entretenues. Les experts appellent à des mesures plus strictes pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.
Médard CLOBECHI