Un hélicoptère MI-23 de l’armée togolaise s’est écrasé ce dimanche 6 octobre 2024, au camp militaire de Nioukpourma. Cet incident fait suite à une attaque meurtrière survenue le 2 octobre et à un précédent crash, soulevant des interrogations sur l’état des équipements militaires en période de conflit.
Alors qu’il s’apprêtait à décoller, un hélicoptère MI-23, piloté par des Biélorusses, s’est écrasé au 3e Régiment Interarmes de Nioukpourma. Bien que le bilan définitif ne soit pas encore disponible, plusieurs blessés ont été rapportés par des sources sur place. Ce crash intervient à peine six mois après un précédent accident similaire, le 4 avril 2024, lorsqu’un autre hélicoptère, transportant des munitions, avait pris feu peu après le décollage.
Le mois d’octobre est particulièrement difficile pour l’armée togolaise, déjà engagée dans une lutte active contre les groupes armés dans le nord du pays. Le 2 octobre, une attaque à Fanworgou a coûté la vie à plus d’une vingtaine de civils et de militaires, aggravant la situation sécuritaire. La force de l’opération Koundjoaré subit ainsi une pression croissante, tant sur le plan opérationnel que financier.
La répétition de ces incidents remet en question l’efficacité des ressources militaires togolaises. En effet, le budget militaire prévu pour 2024 s’élève à 107,6 milliards FCFA, mais pourrait être révisé à la hausse. Le président Faure Gnassingbé a reconnu, lors d’une déclaration le 27 avril 2024, que “cette loi n’est plus adaptée, car la menace a changé de nature.” La perte de deux appareils en six mois n’est pas seulement un défi opérationnel, mais également un fardeau financier dans un contexte de lutte contre le terrorisme.
Kevin da SILVA
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