Département du Mono: deux (02) présumés cyberdelinquants arrêtés Lokossa

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C’est au cœur de la ville de la Lokossa, dans le département du Mono, que les forces de l’ordre ont fait une découverte pour le moins saisissante, plongeant ainsi cette localité dans l’œil du cyclone de la lutte contre la cybercriminalité. Ce mercredi 23 octobre 2024, une mission de contrôle ordinaire à pris une tournure inattendue lorsque les officiers de la Police Républicaine se sont retrouvés face à un jeune homme présumé cyberdélinquant.

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Pris de panique à la vue des policiers, ce dernier abandonne précipitament sa motocyclette sur les lieux de l’interception. Une fouille minutieuse de l’engin permet aux forces de l’ordre de découvrir une pièce d’identité, révélant ainsi l’identité de l’individu. Ce maigre indice mène les officiers de police judiciaire à son domicile, où une perquisition d’envergure est immédiatement ordonnée. Ce qui n’était qu’une simple opération de contrôle se transformait alors en une affaire des plus sérieuses, avec la saisie d’une somme astronomique estimée à près de dix millions de francs CFA. Une trouvaille qui ne laisse planer aucun doute quant à l’implication du jeune homme dans des activités douteuses, vraisemblablement liées à la cybercriminalité.

Mais ce n’est pas tout. Son épouse, présente sur les lieux, attire également l’attention des enquêteurs, portant sur elle deux téléphones portables de haute gamme, potentiels outils d’activités illicites. Les indices accablants semblent converger sans équivoque vers des agissements frauduleux en matière de la cyberdelinquance.

Alors que la situation s’envenime, un autre acteur fait irruption sur la scène : le géniteur du suspect, un ancien deuxième adjoint au maire d’une commune du département du Couffo. Ce dernier, dans une tentative maladroite d’atténuer la gravité des faits, se présente aux forces de l’ordre et réclame l’argent confisqué, avançant l’argument que cette somme serait le fruit d’un prêt personnel. Un argument bien fragile face à l’ampleur des éléments accablants mis à jour

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Peu convaincus par cette explication jugée trop facile, les officiers de police ont procédé à la garde à vue simultanée du père et de la belle fille, désormais impliqués dans cette affaire d’une gravité inouïe. Ils seront placés à la disposition des enquêteurs du Centre National d’Investigations Numériques (CNIN), où une enquête approfondie sera menée pour élucider cette affaire. Ces investigations détermineront la source exacte de ces fonds et vérifieront les éventuels liens avec des réseaux de cyberdélinquance plus larges.

Le dossier sera prochainement transmis au procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet.

Ce fait divers, digne d’un scénario rocambolesque, met en lumière les ramifications insidieuses de la cybercriminalité, qui continuent de gangrener la société béninoise, et rappelle l’impératif nécessaire d’une lutte implacable.

Joseph Sossou

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