Ouverture à l’Assemblée Nationale de la deuxième session ordinaire 2024 : Regards croisés de quelques députés sur le discours du Président Louis Vlavonou

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Suite à l’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale, plusieurs députés ont commenté le discours du Président Louis Vlavonou appelant à la culture de la paix et de l’amour au sein de l’hémicycle. Les avis ont varié d’un député à un autre et notamment selon les chapelles politiques. Ci-dessous quelques commentaires recueillis.

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Malick Gomina (BR)

Son discours, ce sont des impressions de joie puisque le président a appelé à la paix, à l’amour. Le président nous a rappelés par rapport aux risques que vit le monde aujourd’hui et notre pays appartient à un ensemble. Nous ne pouvons pas vivre en bas-clos.

Nous devons tenir compte de ce qui se passe ailleurs pour souhaiter que chez nous, ça continue de s’améliorer, donc le discours d’amour du président est le bienvenu et ça s’adresse à tous les béninois, cultivons l’amour. On y gagne tous.

Les attentes de cette session, c’est de voter les lois de la République, le budget général de l’État et les autres lois dont nous serons saisis et qui sont dans l’ordre du jour, c’est de remplir la mission que les populations nous ont confiée.

Sabi Karim Alassane (LD)

Ce matin effectivement, nous avons commencé par suivre l’ouverture de la session budgétaire. Le Président en ouvrant son discours, il s’est accentué longuement sur l’amour et la haine. Ces thèmes ont été tellement développés et disons c’est un cours religieux, un cours biblique que j’ai suivi.

Il fait sûrement allusion à l’actualité actuelle parce que lorsqu’il a parlé de sûreté de l’État, donc disons que son discours est tellement axé sur l’actualité nationale et il est revenu pour terminer sur la constitution du budget qui tourne autour de 3 milliards environ.

Cécile Ahoumènou (UP-R)

Après avoir écouté le président de l’Assemblée Nationale, le premier élément que j’ai gardé et qui a m’a donné un signal dans ma tête et qui interpelle la conscience des députés que nous sommes, c’est en terme philosophique. Le mot « haine » qu’il a sorti, la haine ne fait jamais du bien et nous en tant que députés, nous sommes interpellés dans nos actions, dans nos réflexions afin que réellement si effectivement il y a la haine dans le cœur de chacun de nous, nous essayons vraiment de l’assouplir, de l’amoindrir afin que réellement l’amour puisse prendre l’envol pour que la mission à nous confier par le peuple béninois soit bien accomplie.

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Eric Houndeté (LD)

Je suis déçu par le discours du Président. Je pense qu’il nous aurait fait l’économie du temps qu’il a consacré à son essai philosophique sur la haine. Je suis même tenté qu’il n’est pas propriétaire de ce message, soit on lui a transmis le message à nous diffuser, soit quelqu’un lui a fait du copier-coller sur Google ou wikipédia pour nous faire un essai philosophique sur la haine et sur l’amour.

En vérité, personne ne sait de quoi il parle, personne ne sait les éléments qui le motivent à évoquer une certaine haine, un besoin d’amour et on ne sait pas non plus si le président a un chagrin d’amour depuis la maison ou depuis ses bureaux, mais ce n’est pas de l’Assemblée Nationale que parle le Président et ce n’est pas la tribune de l’Assemblée Nationale qui doit servir à faire de telles réflexions, un tel discours. Nous n’en avons pas besoin. Ce qu’il dit est contre la réalité au sein du parlement.

Si le président fait allusion aux critiques faites à l’endroit du gouvernement, il est passé à côté de la plaque, s’il fait allusion à des critiques qui sont faites de sa gestion de l’Assemblée Nationale, là encore, il est passé à côté de la plaque et si ce n’est pas ça, s’il parle des histoires entre le Président de la République et son ami, là au, il est passé à côté de la plaque. Ce n’est pas, donc je pense que le Président vraiment il nous aurait fait économie de tout le temps qu’il a consacré à son essai philosophique qui du reste nous a embrouillés. On ne sait pas ce qu’il faut retenir et c’est désolant.

Sanni Innocent Sabi Yo (BR)

Le discours du Président de l’Assemblée Nationale, c’est un discours que particulièrement j’ai apprécié en ce sens d’abord après les salutations d’usage, il a invité les membres de l’Assemblée Nationale à éviter la haine et cultiver l’amour en même temps, il a profité pour nous faire savoir qu’il y a un boulot qui nous attend parce qu’il a essayé de décliner les points inscrits à l’ordre du jour à cette session en marge des activités du budget de l’État.

C’est un discours qui tient la route et je profite pour remercier le président de l’Assemblée pour son faire play et je nous invite nous députés à l’appuyer pour que cette mandature soit une mandature de réussite et exceptionnelle.

Dodji Kocou Réginal koumagbèafidé (UP-R)

Le discours du Président est d’abord évocateur de ce qu’est la politique dans notre pays. Le Président a essayé de peindre un peu les méandres de la politique, l’univers même de la politique, les coups bas. Il a eu le courage d’en parler. C’est ce que beaucoup pensent bas que le Président a essayé de dire à voix haute et je pense que c’est à son actif. Nous savons tous les derniers événements dans notre pays et quoi qu’on dise, ces événements montrent certaines facettes de ce qu’est la politique dans notre pays.

Par ailleurs, le budget de l’État 2025 que nous allons commencer à étudier bientôt est en hausse avec au moins 10% par rapport à celui de l’année dernière avec 40% qui sera consacré au volet social. Je pense que c’est à l’actif du chef de l’État et il ne fait que confirmer sa volonté à éloigner le béninois de la souffrance.

Propos recueillis par Ulrich ZINSOU

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