Le président togolais Faure Gnassingbé n’a pas tardé à adresser ses félicitations à Donald Trump suite à sa victoire présidentielle aux États-Unis, dans un geste qui surprend et interroge. Champion incontesté des manœuvres pour s’éterniser au pouvoir, Faure Gnassingbé semble oublier qu’il est lui-même loin des standards démocratiques qu’il admire publiquement.
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En voyant en Donald Trump un modèle, il envoie un signal paradoxal, voire déroutant, compte tenu de la situation politique au Togo.Dans un message posté sur son compte X d’après plusieurs presses locales, le président togolais loue la «confiance des électeurs» envers Trump, ajoutant que cette réélection symbolise un leadership tourné vers un «avenir prospère».
De telles expressions de soutien, bien que diplomatiques, ne manquent pas de faire grincer des dents. En effet, cela vient d’un dirigeant qui, pour sa part, reste sourd aux appels de son peuple pour une alternance démocratique. Il est temps que Faure Gnassingbé apprenne ce que signifie réellement la démocratie, cette démocratie où l’alternance et le respect du choix populaire sont des valeurs cardinales.
Au lieu de se livrer à une admiration symbolique pour des systèmes démocratiques étrangers, Faure Gnassingbé devrait s’inspirer de l’essence même de ce modèle qu’il célèbre, et accepter de libérer enfin le Togo de l’emprise autoritaire.
Après près de deux décennies passées au sommet de l’État, le peuple togolais mérite enfin de respirer, de se libérer des entraves et d’aspirer à une gouvernance véritablement représentative et transparente.Si les dirigeants comme Faure Gnassingbé insistent sur leur légitimité, c’est pourtant dans les urnes et par le respect des principes démocratiques qu’ils pourraient le prouver.
Alors, à quand un véritable apprentissage des «grandes démocraties» pour le Togo ? Il est plus que temps pour Faure de permettre à la nation togolaise de retrouver sa souveraineté confisquée et de réaliser enfin ses aspirations démocratiques.
Olivier A.
