Construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou : Le PPG-SGA Wilfried Léandre Houngbédji décline les raisons de cette décision gouvernementale
Le gouvernement de la République du Bénin réuni en conseil des ministres mercredi 13 novembre dernier a pris une multitude de décisions couvrant des secteurs variés. L’une de ces décisions au plan sanitaire est la contractualisation pour la maîtrise d’œuvre complète dans le cadre du projet de construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou.
Face aux professionnels des médias dans la matinée de ce vendredi 15 novembre au siège du journal L’événement Précis à Cotonou, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a reprécisé le contexte de cette décision.
Il ressort notamment que cette décision se justifie par le fait qu’un sérieux problème de disponibilité de certaines classes de médicaments et dispositifs médicaux se pose dans notre pays face au traitement de cette pathologie et certaines maladies rares.
«Vous avez sur la place de nombreuses officines de pharmacie, mais il arrive que pour des produits spécifiques entrant dans le cadre de la prise en charge de certaines pathologies, on ne puisse pas en trouver sur le marché local et si vous ayez déjà eu un parent ou un ami qui a été dans le cas, vous aurez su que parfois, c’est face à l’urgence qu’il faut commander un produit sur l’extérieur. Ou vous avez une occasion ou la pharmacie va prendre votre ordonnance, faire la commande et ça arrivera au bout de quelques jours au mieux, pendant ce temps, le malade peut voir le sort de sa vie échouer du fait de la non-disponibilité de ces médicaments», a fait savoir le porte-parole.
C’est dans cette dynamique de faire mieux et de permettre à tous les béninois d’avoir les mêmes chances en matière de soins et d’accès aux prestations dans les hôpitaux que le gouvernement a décidé d’implanter à Cotonou cette officine.
«Notre rôle aussi de faire en sorte que toutes les vies comptant y compris celles des malades, parce que quand on a des compatriotes malades, notre ambition, c’est qu’ils s’en remettent et qu’ils reprennent le cours de leurs activités. Donc nous nous faisons le pari que le malade quelque soit la gravité de sa situation a des chances de s’en remettre et il ne faut pas que du fait de l’indisponibilité de certains produits sur le marché que sa mort soit précipitée », a expliqué le Secrétaire Général Adjoint du gouvernement ajoutant que cette décision est également prise, car «le chef de l’État et son équipe sont conscients des difficultés que les officines privées ont à passer les commandes de ces produits, du fait de leur rareté, du fait aussi comme c’est dit dans le compte rendu de leur durée de péremption qui pourrait arriver rapidement, les officines rechignent à investir dedans du fait de perdre de l’argent, l’État va prendre sur lui en construisant cette officine publique, de faire en sorte que ce type de produit rare, cher et spécifique soit disponible en temps réel sur le territoire afin que les malades qui l’auraient besoin puisse l’avoir sur place et en temps réel », a-t-il conclu.
Ulrich ZINSOU