Cinq suspects, dont un binational finlandais et nigérian, ont été arrêtés en Finlande dans le cadre d’une enquête sur des violences meurtrières liées au séparatisme dans le sud-est du Nigeria. La police finlandaise a demandé jeudi au tribunal de district de Päijät-Häme, à Lahti, une prolongation de leur détention.
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Simon Ekpa, figure majeure du mouvement séparatiste biafrais et résidant en Finlande, est particulièrement visé par cette enquête. L’homme, né dans les années 1980, est accusé d’avoir utilisé les réseaux sociaux pour inciter à des violences contre des civils et les autorités publiques au Nigeria. « Le suspect a poursuivi ses activités depuis la Finlande en mobilisant ses partisans via ses chaînes de médias sociaux », a déclaré l’inspecteur en chef Otto Hiltunen.
Ekpa est un dirigeant du Peuple indigène du Biafra (IPOB), un groupe militant pour la création d’un État indépendant dans le sud-est du Nigeria, région marquée par des tensions historiques depuis la guerre civile biafraise (1967-1970). Ce conflit, qui avait pour objectif de déclarer l’indépendance de la République du Biafra, avait entraîné la mort de près d’un million de personnes, principalement en raison de la famine.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 210 millions d’habitants, est confronté à de multiples crises. Outre les violences liées au séparatisme, il fait face à des attaques régulières de groupes armés extrémistes ainsi qu’à des tensions sociales exacerbées par une crise économique et une gouvernance contestée.
La police finlandaise a précisé que l’enquête sur Simon Ekpa et les autres suspects est menée en coopération internationale.
Médard CLOBECHI
