Un an de présence dans le département de l’Atacora au Nord-Ouest du Bénin : MSF s’engage pour l’accès aux soins des plus vulnérables
Depuis un an, Médecins Sans Frontières (MSF) déploie des efforts significatifs pour répondre aux urgences sanitaires et humanitaires dans le département de l’Atacora, au nord-ouest du Bénin. Face à une détérioration de la situation sécuritaire dans la région, MSF appuie la direction départementale de la santé pour offrir des soins essentiels et un accompagnement adapté à la population.
MSF est présente dans la zone sanitaire TMC (Tanguiéta-Matéri-Cobly) et appuie le centre de Santé de Dassari pour la prise en charge des cas de paludisme des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes.
Les réalisations marquantes de MSF dans ses volets d’intervention : lutte contre le paludisme, préparation et réponse aux urgences dans l’Atacora
Depuis le lancement du projet, MSF a pris en charge 9735 cas de paludisme des enfants de moins de 5 ans dont 659 cas ont été référés à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta pour des soins plus spécialisés.
Une femme témoigne : «J’ai quitté le Burkina-Faso avec 3 enfants fuyant les violences. J’ai sept enfants au total dont trois sont arrivés avec moi. Dès notre arrivée au Bénin, l’un des enfants est tombé gravement malade. Il souffrait du paludisme. Je n’avais pas les moyens pour le soigner. Je me suis rendu au centre de santé de Dassari et mon enfant a été pris en charge gratuitement par MSF. Je suis très heureuse et soulagée».
Toujours dans la même période, MSF a financé les soins de paludisme de 789 femmes enceintes dont 1 femme a été référée à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. Le paludisme étant endémique dans l’Atacora avec un taux de prévalence de 50% selon l’enquête EDSB -V réalisée en 2017-2018, MSF a initié une sensibilisation de la population dans les langues locales (Biali, Gourmantché et Fulfulde) portant sur les mesures de prévention.
Récemment, des vidéos réalisées à partir des appels des patientes, des leaders communautaires, ainsi que du personnel soignant invitant la population à se faire consulter très tôt en cas de fièvre ou notion de fièvre pour une prise en charge rapide et sure du paludisme ont été partagées abondamment dans divers groupes WhatsApp de la communauté. MSF s’engage aussi à améliorer la qualité des soins au centre de santé de Dassari.
Pour ce faire, l’organisation a organisé des formations, fourni du matériel médical ainsi que des médicaments indispensable et financé le recrutement de ressources humaines additionnelles (1 médecin, 1 infirmer et 1 agent d’entretien).
MSF a réhabilité également plusieurs zones essentielles au centre de santé de Dassari, y compris la salle de consultation, la zone de traitement des déchets biomédicaux et la zone de lavage, garantissant ainsi un environnement plus sûr pour les patients et le personnel médical.
Roger Nambima, Médecin-Chef au CS de Dassari témoigne : «Depuis l’arrivée de MSF, notre capacité à fournir des soins de qualité a considérablement évolué. Les patients sont plus confiants et notre équipe est motivée. Grâce à l’amélioration de la qualité des soins et à l’apport en personnel médical qualifié, le taux de fréquentation du centre de santé est passé de 67 % en 2023 à 81 % en 2024».
De manière ponctuelle, MSF a offert aux centres de santé de Kaobagou, Matéri, Cobly, Pétinga, Porga, Kérou, ainsi qu’au Centre Hospitalier Départemental de Natitingou divers équipements de consultations médicales (HemoCues, glucomètres, chariots, tables d’examen, stéthoscopes, otoscopes, tensiomètres) et des kits de premiers soins pour soutenir les victimes de violences dans ces localités. Sur le volet de préparation et de réponse aux urgences, MSF a organisé des formations sur des sujets cruciaux tels que la prise en charge de la fièvre Lassa et la gestion des afflux massifs de blessés et prépositionné des Kits de secours d’urgence à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta ainsi qu’au CHD de Natitingou.
En outre, l’organisation accompagne aussi la dynamisation du comité local de surveillance des épidémies pour une surveillance proactive permettant une réponse rapide en cas d’épidémies.
MSF va étendre ses activités à d’autres localités de l’Atacora pour renforcer les services de santé pour les communautés vulnérables
L’engagement de Médecins Sans Frontières dans l’Atacora va s’étendre à d’autres localités en vue d’apporter un soutien crucial à des milliers de personnes en difficulté.
En plus du centre de Santé de Dassari, MSF va soutenir les centres de santé communaux de Matéri et Cobly ainsi que le dispensaire isolé de Pétinga pour y renforcer la qualité de la prise en charge des cas de paludisme des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes.
Songoufolo TUO, Coordinateur de Projet MSF pour l’Atacora justifie : «En étendant sa présence à d’autres structures sanitaires, MSF va contribuer à une couverture sanitaire plus étendue permettant un accès plus rapide et plus équitable aux soins du paludisme aux populations les plus vulnérables. Notre soutien à ces structures contribuera à réduire aussi la charge sur l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, le seul hôpital de référence de la zone souvent débordé par des cas en période de pic du paludisme surtout».
Par ailleurs, MSF va s’impliquer aussi dans la lutte contre la malnutrition, identifiée comme une problématique de santé prioritaire dans la zone. L’organisation va appuyer les centres de santé pour renforcer le dispositif de dépistage systématique et la prise en charge des cas.
Médecins Sans Frontières : Une organisation Humanitaire expérimentée dans la réponse médicale et dans la réponse aux urgences
Médecins Sans Frontières (MSF) s’est imposée comme une référence mondiale dans la gestion des urgences humanitaires avec un focus médical.
Depuis sa création, l’organisation a déployé son expertise dans des contextes d’urgence variés, allant des épidémies aux conflits armés, en passant par les catastrophes naturelles. Grâce à son approche fondée sur l’indépendance, l’impartialité et la neutralité, MSF intervient rapidement pour fournir des soins médicaux aux populations les plus vulnérables, souvent dans des zones où les infrastructures sanitaires sont inexistantes ou défaillantes.
La capacité de MSF à s’adapter aux réalités locales lui permet de rester à l’avant-garde de la réponse médicale humanitaire, tout en assurant une prise en charge de qualité malgré les contraintes.