Le président syrien Bachar el-Assad, accompagné des membres de sa famille, a trouvé refuge en Russie, après avoir quitté son poste et son pays sous la pression des groupes armés qualifiés de terroristes par le régime syrien. Moscou a accordé l’asile pour des raisons humanitaires, selon une source au sein du Kremlin citée par Sputnik.
Dimanche, Bachar el-Assad a officiellement renoncé à ses fonctions après avoir négocié avec certaines factions impliquées dans le conflit syrien, d’après la diplomatie russe. Les négociations auraient permis de garantir la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes en Syrie, tout en maintenant un dialogue avec des représentants de l’opposition armée.
Le départ forcé du dirigeant syrien intervient dans un contexte où certaines chancelleries occidentales, dont celle de la France, ont exprimé leur soutien à l’opposition syrienne. Le président français, Emmanuel Macron, a salué ces groupes armés dans une déclaration publique, affirmant son souhait de « paix, liberté et unité » pour le peuple syrien. Ces propos ont cependant suscité des réactions mitigées, certains y voyant une légitimation indirecte des actions armées ayant conduit à la chute du régime Assad.
La décision de la Russie d’accueillir Bachar el-Assad souligne son rôle central dans les équilibres géopolitiques du Moyen-Orient. En offrant une issue au président déchu, Moscou réaffirme sa position d’acteur clé dans la résolution du conflit syrien, tout en protégeant ses propres intérêts stratégiques dans la région.
Médard CLOBECHI