Sortie frauduleuse des produits tropicaux via le Port autonome de Cotonou : Soja-acajou, une exportation illégale et ruineuse pour l’État béninois

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Au Bénin, une réglementation encadre la commercialisation des produits tropicaux notamment en ce qui concerne le volet exportation. Ces derniers jours, nos sources bien informées alertent sur la récurrence des fausses déclarations douanières de Soja et de l’acajou à l’exportation.

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Dans ce que l’on décrit comme un  »réseau de magouilles » au Port autonome de Cotonou, nos sources pointent du doigt une complicité entre certains transitaires béninois et des marchands indo-pakistanais. « Le secteur est détruit. Les Indo-Pakistanais achètent le soja béninois en violation des règlementations», lance un acteur actif sur la chaîne portuaire. Mais quel est le mode opératoire du  »réseau de magouilles » ? « Pour contourner les réformes du Président Talon dans le domaine de la commercialisation du soja et de l’acajou, ces derniers avec des transitaires béninois remplissent les conteneurs et exportent les produits.

Sur les feuilles de connaissement, ces transitaires béninois mettent le nom des produits de moindre valeur à l’exportation (…)», explique un autre acteur du secteur soja et acajou opérant au Port autonome de Cotonou. La même source fait savoir qu’en lieu et place du soja et de l’acajou à l’exportation, les transitaires déclarent qu’il s’agit des tourteaux de coton ou autres déchets de produits agricoles.

Le phénomène ne serait pas nouveau. Les acteurs du réseau experts en fraude frappaient depuis longtemps. Alors qu’en 2022, la brigade douane du Port autonome de Cotonou avait réussi à arrêter des dizaines de conteneurs, les transitaires fraudeurs avaient eux, réussi à exporter illicitement plusieurs centaines de conteneurs de soja et d’acajou, apprend-on de sources fiables.

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Depuis la réglementation de la commercialisation des produits tropicaux, le gouvernement béninois a renforcé le contrôle au niveau des frontières terrestres. En appliquant ces mesures, le gouvernement du Président Patrice Talon a l’ambition de sécuriser les produits tropicaux, de s’assurer que les industries locales ont été suffisamment approvisionnées pour les besoins de transformation domestique et de création de la plus-value, d’éviter les pertes de devise en raison d’une exportation incontrôlée.

Hélas, le ver est toujours dans le fruit. Certains transitaires béninois de connivence avec certains marchands indo-pakistanais contournent tout le dispositif réglementaire. La situation est non seulement illicite, mais ruineuse pour l’État béninois.

Par conséquent, les acteurs de ce réseau de fraudeurs notamment les transitaires impliqués doivent être traqués par la brigade douanière du Port autonome de Cotonou. La douane devra renforcer son système de contrôle afin de faire appliquer la réglementation encadrant l’exportation des produits tropicaux et préserver l’économie nationale. À suivre.

B. K. S

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