Au Cameroun, une controverse enfle autour de l’opacité des frais scolaires imposés dans les établissements publics. Le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca) et des parents d’élèves critiquent l’utilisation peu claire des fonds collectés, estimés à plusieurs dizaines de milliers de francs CFA par enfant. Parmi les frais pointés du doigt figurent ceux d’informatique, les carnets médicaux et les fonds de solidarité. Selon le Seca, ces contributions, bien qu’obligatoires, ne reflètent pas toujours des améliorations visibles dans les écoles publiques rapporte nos confrères de Rfi. « Chaque année, les parents versent les mêmes montants, mais les équipements informatiques restent vieillissants et inadéquats, » dénonce un représentant du syndicat. Un père de famille, responsable de cinq enfants scolarisés, partage ce sentiment : « Nous payons 5 000 francs CFA pour l’informatique, mais les infrastructures ne suivent pas. Je ne veux pas parler d’arnaque, mais nous aimerions plus de transparence.»
Pour beaucoup de parents, ces frais représentent un fardeau financier important, surtout en milieu rural où les ressources sont limitées. Les familles veulent savoir à quoi sert concrètement l’argent collecté, surtout lorsque les conditions matérielles des écoles restent inchangées. Le Seca appelle à une gestion transparente et à un rapport annuel sur l’utilisation des fonds perçus par les établissements scolaires. Cette demande vise à restaurer la confiance des parents et à garantir que les contributions servent réellement à améliorer la qualité de l’enseignement.
Médard CLOBECHI