Rétro 2024 :Voici quelques faits qui ont marqué l’année au plan politique

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Encore quelques jours et l’année 2024 va s’achever. Dans nos derniers numéros de cette période, nous vous proposons de revisiter quelques évènements qui ont fait l’actualité durant les 12 derniers mois.

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De la crise entre le Bénin et le Niger née de la fermeture des frontières à l’arrestation de Olivier Boko ; en passant par le limogeage de Johannes Dagnon, le déplacement de Yayi et Soglo au Niger, la modification du Code électoral, etc. ; ces sujets ont alimenté les débats au sein de l’opinion nationale durant l’année qui s’achève.

4 janvier 2024 : la Cour Constitutionnelle demande à l’Assemblée nationale de modifier le Code électoral

Dans un arrêt rendu le 4 janvier 2024, la Cour Constitutionnelle suite au recours d’un citoyen, a demandé à la représentation nationale de modifier le Code électoral en vigueur au Bénin. Et ceci pour rétablir le pouvoir de parrainage aux élections générales de 2026 au Bénin.

«L’Assemblée nationale est invitée à modifier le Code électoral pour, d’une part, rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard de tous les maires et, d’autre part, rendre conformes à l’article 49 de la Constitution, les dispositions de l’article 142, alinéa 6 de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral », ont déclaré les sages de la Haute Juridiction.

22 janvier 2024 : Patrice Talon reçoit les députés UPR, BR et LD sur la relecture du Code électoral

Le projet de révision du Code électoral annoncé en début d’année a suscité des politiques et des inquiétudes au sein de l’opinion publique et surtout de la classe politique. Du côté de l’opposition par exemple, on est foncièrement contre cette initiative.

C’est dans ce contexte que le chef de l’Etat a décidé d’échanger avec les forces politiques qui siègent au parlement, afin de leur expliquer le bien-fondé d’une telle initiative et le risque que le pays court si jamais le code n’était pas actualisé. C’est pour cela que le 22 janvier, il a reçu les députés du parti Les Démocrates, du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste.

5 mars 2024 : adoption du nouveau Code électoral Au cours d’une session extraordinaire tenue le 5 mars 2024, l’Assemblée nationale du Bénin a adopté un nouveau Code électoral comme la Cour Constitutionnelle l’a recommandé. Le nouveau Code qui comporte des innovations a été adopté par 79 députés de la mouvance présidentielle.

De leur côté, les 28 députés du parti Les Démocrates ont voté contre.

13 mars 2024 : l’opposition alerte sur les risques que comporte la relecture du Code électoral

Le 13 mars 2024 au Chant d’Oiseau de Cotonou, les partis de l’opposition au régime du président Patrice Talon ont effectué une sortie médiatique pour alerter sur les risques d’exclusion de l’actualisation du Code électoral.

Il s’agit des Démocrates (Ld), Nouvelle Force Nationale (Nfn), Grande Solidarité Républicaine (Gsr), Mouvement populaire de libération (Mpl) et la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).

Dans une déclaration commune, ils ont invité les pays amis partenaires au développement du Bénin, la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies à se préoccuper du coup d’Etat institutionnel en préparation au Bénin dans le cadre des élections générales de 2026.

9 avril 2024 : limogeage de Johannes Dagnon, conseiller spécial de Patrice TalonA la surprise générale, l’un des fidèles collaborateurs de la Patrice Talon a été contraint au départ du navire. Johannes Dagnon, Conseiller spécial du président de la République et un des barons du régime a été limogé.

Le limogeage de ce très proche du chef de l’Etat, souvent considéré comme le numéro 2 de la Présidence de la République, a suscité des commentaires de l’opinion publique. Beaucoup ont assimilé ce divorce entre les deux cousins, au fait que l’un nourrit des ambitions présidentielles et lorgne le fauteuil de la Marina.

7 mai 2024 : le Bénin bloque le chargement du pétrolier nigérien depuis la station terminale de Sèmè-Podji

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Pour manifester son mécontentement face au refus des autorités nigériennes d’ouvrir leurs frontières, le Bénin a décidé de bloquer le chargement du pétrole nigérien destiné au marché extérieur. La décision du gouvernement confirmée par plusieurs sources a été notifiée à l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République populaire de Chine près le Bénin.

Niamey a aussitôt réagi à la décision des autorités béninoises. « Il y a une dizaine d’accords signés. Mais tous ces accords ont été violés par les autorités béninoises », a soulevé le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine lors d’une conférence de presse.

23 mai 2024 : Luiz Lula da Silva reçoit Patrice Talon

Dans le cadre d’une visite officielle de travail qu’il a effectuée au Brésil du 22 au 26 mai 2024, le chef de l’Etat Patrice Talon a été reçu en audience le 23 mai par son homologue brésilien Luiz Lula da Silva au palais de Planalto. Pour le président béninois, cette visite marque un tournant dans les relations internationales du Bénin. Au cours de son séjour Patrice Talon et sa suite se sont également rendus à Salvador de Bahia. Il en a profité pour faire une grande annonce.

Le Bénin décide en effet d’accord désormais la nationalité à tous les afro descendants qui formulent la demande. «Le Bénin est un peu le Brésil, le Brésil est un peu le Bénin », avait déclaré Patrice Talon.

5 juin 2024 : arrestation de 5 ressortissants nigériens pour accès frauduleux à la station terminale de Sèmè-Podji

Le mercredi 5 juin 2024, 5 ressortissants nigériens qui se sont présentés comme des fonctionnaires de l’entreprise Wapco Niger ont été interpellés par la police béninoise à Sèmè-Kpodji. Ils ont été présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) Mario Metonou.

Dans une déclaration de presse faite le 6 juin, le procureur spécial a expliqué « qu’au lieu d’emprunter l’entrée principale et de s’enregistrer à la guérite, ces personnes ont préféré utiliser une entrée dérobée située à l’arrière du site. Elles ont bénéficié de la complicité de l’Administrateur Général de Wapco Bénin ». Ces personnes ont été alors condamnées à 18 mois de prison avec sursis. Cette arrestation n’a pas été du goût des autorités nigériennes.

Lors d’une conférence de presse, le ministre nigérien de la Justice et celui du Pétrole, ont dénoncé cette interpellation et donné un ultimatum au Bénin pour libérer les cinq personnes et ont menacé de fermer les vannes de l’oléoduc, à son point de départ à Koulélé. Cette actualité a davantage alimenté la tension entre les deux pays. Une tension due à la fermeture des frontières avec le Niger décidé par la CEDEAO.

24 juin 2024 : Nicéphore Soglo et Boni Yayi s’envolent pour Niamey Dans le but d’apaiser les tensions diplomatiques entre le Bénin et le Niger, deux pays voisins qui entretiennent des relations de bon voisinage depuis toujours, les anciens chefs d’Etat Boni Yayi et Nicéphore Soglo, ont pris l’initiative d’aller échanger avec la junte militaire au pouvoir au Niger.

Ils se sont donc envolés pour Niamey le 24 juin 2024 et le lendemain 25 juin les deux personnalités ont été reçues en audience par le général de Brigade Abdourahamane Tian, président du Conseil pour la Sauvegarde de la Patrie et chef de l’Etat du Niger depuis le coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum.

Au cours de cet entretien, les deux anciens chefs d’Etat béninois ont plaidé pour un retour à la normale des relations fraternelles et séculaires entre les deux peuples. Le chef de l’Etat du Niger a à cette occasion marqué sa disponibilité pour un dialogue franc avec les autorités nigériennes.

24 juillet 2024 : Abdourahamane Tiani envoie ses émissaires à CotonouAprès la visite au Niger de Nicéphore Soglo et Boni Yayi, le chef de la junte militaire au pouvoir au Niger a dépêché une mission à Cotonou pour rencontre le président béninois.

Dans cette délégation de 6 personnalités, il y avait bien entendu le Général Mohamed Toumba, ministre d’Etat en charge de l’intérieur et N°2 de la junte, et son directeur de cabinet, Dr Soumana Boubacar. Au cours des échanges avec le chef de l’Etat béninois, les envoyés spéciaux de Tiani ont soulevé quelques sujets qui fâchent la partie nigérienne.

Il s’agit notamment de l’application sans ménagement par le Bénin des sanctions prononcées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’état militaire, le blocus imposé par le Bénin sur l’approvisionnement des médicaments et celui des véhicules militaires commandés par le Niger qui n’ont pas bougé de Cotonou. Le Bénin à travers le chef de l’Etat Patrice Talon a aussi sa position et a promis levé les blocus dans le sens du rétablissement des relations entre les deux peuples.

A suivre !

Réalisation : L.T.

SWEDD

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