Patrice Talon lors de sa rencontre avec la communauté peule : «Ce n’est pas parce qu’elle a un mode de vie nomade, qu’elle n’a pas la propriété partagée de l’espace de vie»
Le président Patrice Patrice Talon a échangé le vendredi 27 décembre 2024 au palais de la République, avec une très forte délégation de la communauté peule du Bénin, ainsi que des souverains et des sages. C’était l’occasion pour lui de revenir sur la politique de sédentarisation des éleveurs initiée par son gouvernement.
EXTRAIT DES PROPOS DU CHEF DE L’ETAT PATRICE TALON
«Ce n’est pas parce qu’une communauté a un mode de vie nomade, que cette communauté n’a pas la propriété partagée de l’espace de vie. Au début, l’homme était nomade et d’ailleurs aujourd’hui, on observe combien la quête de bien être nous amène à quitter notre territoire de naissance. C’est pour dire que la vie, quelques soient ses divers modèles , permet aux communautés humaines de trouver leur compte. Il n’en demeure pas moins que la terre est un bien partagé. À la fois par ceux qui restent au même endroit pour leur mode de vie socioculturel ou pour leurs métiers; et ceux qui choisissent de circuler, de bouger pour leur mode de vie, pour leurs activités professionnelles. Si nous avons mis en place le code pastoral qui est un dispositif international, c’est parce que nous reconnaissons que celui qui vit, qui travaille dans un tel modèle, a également des droits que la vie lui a donnée, que la communauté globale doit reconnaître…Nous avons décidé de promouvoir la sédentarisation de nos éleveurs. On n’a pas dit qu’on veut promouvoir la sédentarisation des peuls.
En fait, autant nous reconnaissons que notre territoire le Bénin est le bien partagé de tous ceux qui y vivent (sédentaires ou non sédentaires), autant la terre est un bien partagé. Parce que ça peut permettre que l’activité économique soit plus rentable, que l’élevage soit plus productif. La mise en œuvre de la politique de sédentarisation des éleveurs est assortie d’un recensement de l’espace de vie de chacun. Malheureusement à cause de nos travers habituels, nous faisons tout pour ne pas mettre en œuvre de ce qui est prévu. La propriété partagée du territoire sera protégée en ce qui vous concerne»