Digitalisation des services publics : Le Bénin-numérique en marche, des exploits réalisés

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Grâce à l’ambition du gouvernement béninois, l’accès aux services publics est simplifié. Le Président de la République, Patrice Talon et son gouvernement ont été à l’initiative de la création d’une plateforme nationale pour la fourniture des services publics. Grâce à cette plateforme, les citoyens sont renseignés sur les conditions d’accès aux services publics déjà digitalisés ou non.

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Aussi, les usagers peuvent faire des requêtes en ligne pour avoir des réponses à des demandes auprès de diverses structures publiques. Aujourd’hui, le portail numérique permet de renseigner ou de faire la requête pour plus de 560 services publics en ligne. Parmi ces services, 132 sont entièrement digitalisés et donc il est possible d’en faire la demande, le paiement et d’accéder au service en ligne.

Pour d’autres, il est juste possible de faire la demande et le paiement en ligne mais de se déplacer physiquement pour finaliser l’accès au service. C’est le cas par exemple des demandes de passeport. Pour d’autres services encore, il est uniquement possible de se renseigner sur les conditions d’accès en ligne, mais la demande du service se fait physiquement. Les différents services publics accessibles sur la plateforme nationale des e-services peuvent être regroupés selon plusieurs grandes catégories.

Les usagers sont déjà abonnés à ces services et en jouissent avec satisfaction. L’état civil, l’eau et l’énergieCes trois secteurs sont en pole position. Le gros lot des usagers s’y retrouve. Ici, la digitalisation a apporté un grand vent de soulagement. Dans cette catégorie de services publics, il y a principalement les services de l’état civil tels que la demande des actes de naissance digitalisés, du certificat d’identification personnelle, de la carte d’identité numérique, du passeport, de la délivrance de visa électronique, des actes de mariage et de décès, etc.

Les services publics digitalisés pour les secteurs de l’eau et de l’électricité concernent principalement les demandes de raccordements et de paiements des factures en ligne.

Les finances et la fonction publique à l’ère de la digitalisation

Dans sa marche vers le  » tout numérique », le Bénin a aussi posé des pas de géant dans le secteur des finances et de la fonction publique. Les services publics digitalisés du ministère de l’économie et des finances et du ministère de la fonction publique concernent entre autres les services de déclaration et de paiement des taxes et impôts, de facturations normalisées, d’accès aux bulletins de paie et de consultation en ligne des actes de carrières des fonctionnaires publics.

A partir de la plateforme nationale digitalisée, les individus et entreprises peuvent payer leurs diverses taxes et impôts et de ce fait, gagner du temps en évitant les files d’attente qu’occasionnent les requêtes physiques des divers actes aux services des impôts. Du côté de l’État, la digitalisation des services des impôts favorise un contrôle régulier et une collecte efficiente des impôts au niveau des individus et entreprises.

Les agents de l’État peuvent également accéder aux divers actes administratifs liés à la gestion de leur carrière. Cette possibilité permet, par exemple, aux agents de l’État admis à la retraite qui sont pour la plupart du temps des personnes de troisième âge, de constituer sans grande difficulté leur dossier de pension de retraite en peu de temps.

L’éducation et la santé au rythme du numérique

Aucun secteur n’est épargné par la révolution du numérique au Bénin. L’éducation et la santé connaissent aussi leur lot de digitalisation.

Le gouvernement ambitionne utiliser les technologies de l’information et de la communication et les capacités humaines afin d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle et technique au Bénin. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a dans son PAG-2016-2021 planifié l’interconnexion de tous les centres de recherche et universités sur le territoire national, la connectivité des établissements primaires et secondaires, la formation en ligne des élèves et enseignants, l’équipement en salles numériques connectées des lycées d’excellence des jeunes filles pour une discrimination positive au profit des filles, etc.

Si tous les objectifs du PAG-2016-2021 pour l’introduction des TIC dans le secteur de l’éducation ne sont pas encore atteints, plusieurs centres universitaires sont aujourd’hui connectés et il est possible de consulter les résultats des examens nationaux (CEP, BEPC et BAC) sur la plateforme nationale des services publics digitalisés.

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Dans le secteur de la santé, la digitalisation est encore assez embryonnaire. Elle est seulement effective dans ce secteur, avec les prises de RDV au niveau du Centre Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Manga (CNHU-HKM) ainsi que pour les prises de RDV, paiement et retrait de résultats pour le test Covid-19.

La protection des données dans le processus de digitalisation au Bénin La dynamique de digitalisation impulsée par le gouvernement béninois a emballé aussi les données sensibles. La gouvernance et la protection des données dans l’administration publique passe par le renforcement des structures centrales de gouvernance et la mise en place d’une infrastructure à clé publique (PKI), d’une Plateforme Nationale d’Interopérabilité (PNI) ainsi qu’une plateforme d’archivage et de numérisation des documents administratifs.

À cet effet, l’échange de données sécurisées entre structures administratives a été réalisé et rendu opérationnel à travers la Plateforme Nationale d’Interopérabilité (PNI), sous forme de Bus Numérique. A cet effet, une structure organisationnelle, un cadre réglementaire, des directives, des procédures et des normes clés liées au système d’interopérabilité pour toutes les structures étatiques (ministères, agences et autres institutions gouvernementales) sont définis et mises en place.

La nécessité de sauvegarder et de protéger l’ensemble des documents administratifs a conduit le gouvernement à mettre en place une plateforme d’archivage et de numérisation des documents administratifs. Elle consiste à doter les structures étatiques d’un système pouvant favoriser la gestion et l’archivage des courriers en général mais de façon spécifique des documents à travers des échanges par voie électronique et d’archivage électronique des documents.

La gestion des courriers, des archives et des documents est faite électroniquement. Dans le cadre de ce projet, le gouvernement a déjà retenu les solutions Gestion Électronique des Documents (GED), la Gestion Électronique des Courriers et le Système d’Archivage Électronique (SAE) en vue d’une dématérialisation de l’administration et le processus de sélection des prestataires en vue du déploiement de la solution est en cours.

La transformation numérique de l’administration béninoise n’est pas sans risque malgré son impact positif sur l’efficacité globale des agents permanents de l’État. Elle peut engendrer des risques susceptibles d’entraver et de bloquer le fonctionnement de toute l’administration. Il peut s’agir des risques d’attaques cybercriminels, de pannes, de fraude, d’intrusion ou de divulgation des informations sensibles de l’État.

Pour prévenir et pallier ces risques, le gouvernement a procédé à la mise en place d’une plateforme d’infrastructures à clé publique (PKI). Cet outil vise la sécurisation de documents administratifs électroniques comme le passeport, la carte d’identité, les transactions, les signatures numériques ainsi que l’ensemble des services en ligne.

Elle permet d’authentifier les messages des parties qui communiquent entre elles et ce, de façon modulable afin d’éviter la pénétration dans le réseau par les cybercriminels. La PKI offre un socle technique garantissant le contrôle d’accès au réseau, aux logiciels et attribut des accès aux visiteurs. Aux usagers et aux entreprises, elle fournit des mécanismes d’authentification et de signature électronique ainsi que des moyens associés pour l’accès aux services en ligne. Elle permet aux entreprises du secteur privé de disposer des moyens d’optimisation de leurs processus métiers et d’offrir de services à valeur ajoutée en ligne en minimisant les risques.

Pour une efficacité dans la protection des données au Bénin, l’APDP a été mis en place et a pour mission de veiller à ce que le développement des nouvelles technologies ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques. Elle a également pour mission de veiller à la sécurité et à la confidentialité des données et dispose d’un pouvoir de contrôle et de sanction.

Toute personne peut refuser sans avoir à se justifier, que les données qui la concernent ne soient utilisées à des fins de prospection. De la même manière, elle peut faire rectifier, compléter, actualiser, verrouiller ou effacer des informations la concernant dès lors qu’ont été décelées des erreurs, des inexactitudes ou la présence de données dont la collecte, l’utilisation, la communication ou la conservation est interdite.

Elle peut infliger des sanctions financières aux responsables de traitements qui ne respectent pas La loi n° 2017-20 portant code du numérique en République du Bénin. L’APDP contrôle les fichiers et vérifie si les responsables de fichier respectent la loi n° 2017-20 portant code du numérique en République du Bénin. Dans ce cadre, elle reçoit et instruit les plaintes conformément à sa mission et à la loi.

Au regard des progrès réalisés, on peut dire sans risque de se tromper que le Bénin est bien engagé dans sa marche vers le tout numérique. Ces exploits rassurent d’une politique de digitalisation bien pensée et mise en œuvre avec succès.

L’impact étant éclatant, les usagers bénéficiaires ne demandent plus que sa généralisation, son extension à tous les services et ses performances.

B. K. S

SWEDD

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