Après notre publication sur les détournements dans les centres de santé de la zone zone sanitaire Savè-Ouessè: Eurêka ! Deux infirmiers arrêtés et placés sous oxygène de la garde-à-vue au commissariat de Savè
📍 Plus de trois millions de francs déjà remboursés par d’autres coupables
📍Première victoire éclatante des enquêtes du Groupe de Presse Le Potentiel en 2025
📍Un scandale démasqué, à peine une semaine après le Nouvel An
Le Potentiel l’avait annoncé dans ses colonnes : des détournements massifs de fonds ont été mis en lumière dans les centres de santé de la zone sanitaire Savè-Ouessè. Dès le 6 janvier 2025, notre enquête a révélé des pratiques alarmantes impliquant des agents publics et contractuels. Les retombées n’ont pas tardé à se faire sentir.
Deux infirmiers responsables de centres de santé ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat central de Savè. Selon nos sources, certains agents impliqués ont remboursé plus de trois millions de francs CFA en seulement 48 heures. Ces actions marquent un premier pas vers la reddition des comptes dans cette affaire qui met à mal le système de santé publique.
Retour sur les faits
Depuis plusieurs mois, des rumeurs persistantes circulaient sur des actes de mauvaise gestion financière dans les centres de santé publique des communes de Savè et Ouessè. Mobilisé, le Département Enquête et Investigation (DEI) de Le Potentiel a mené une enquête approfondie. Les preuves démontrées sont accablantes : plus de cinq millions de francs CFA auraient été détournés par une vingtaine d’agents répartis dans au moins onze centres de santé.
Ces détournements, perpétrés par des infirmiers, infirmières et autres agents administratifs, ont plongé les établissements concernés dans des difficultés financières graves, compromettant leur capacité à fournir des soins aux patients. Face à cette situation, le Comité de santé a diligenté des missions de contrôle dont les résultats, compilés par le Chargé de l’Administration et des Ressources (CAR) de la zone sanitaire, ont confirmé les malversations.
Une gestion ferme mais humaine
Lors des réunions de crise, les responsables de la zone sanitaire ont exprimé leur détermination à mettre un terme à ces pratiques. Si certains agents ont immédiatement reconnu leur culpabilité et pris des engagements de remboursement, d’autres continuent de défier les autorités. Les hauts responsables ont fixé le premier trimestre de 2025 comme échéance ultime pour récupérer les fonds détournés.
Cependant, l’ampleur de l’affaire soulève des interrogations sur l’intégrité et la vocation des agents impliqués. Ces détournements, commis par des professionnels censés respecter le serment d’Hippocrate, trahissent la mission première de ces structures : sauver des vies.
Un signal fort pour l’avenir
Les arrestations et remboursements obtenus grâce à cette enquête doivent servir d’exemple. L’argent public, destiné à soigner des malades, ne doit plus jamais être détourné à des fins personnelles. Au-delà des sanctions financières, des mesures exemplaires s’imposent pour prévenir de tels actes à l’avenir.
Le Potentiel reste vigilant et réaffirme son engagement à dénoncer les dysfonctionnements qui minent les institutions publiques. Dans cette affaire, l’impact de notre travail démontre qu’une presse libre et enquêteuse reste un levier essentiel pour garantir la transparence et la justice.