Dossier Homeky-Boko : L’audience renvoyée à ce mercredi suite à la déconstitution des avocats des deux accusés
La reprise du procès d’Oswald Homeky et d’Olivier Boko, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), a pris un tournant inattendu ce mardi 21 Janvier 2025. Les avocats de la défense se sont déconstitués en pleine audience, invoquant une irrégularité dans la composition de la Cour. Selon leur interprétation du code pénal, la Cour aurait dû siéger avec cinq membres au lieu de trois.
Malgré cette objection, la Cour n’a pas accédé à leur requête. En réaction, l’ensemble des avocats a annoncé leur déconstitution à la barre, une décision approuvée par les accusés eux-mêmes. Invités par le président de la Cour à s’exprimer, Oswald Homeky et Olivier Boko ont confirmé que cette décision avait été prise d’un commun accord avec leurs avocats.
Face à cette situation, le procureur spécial a exhorté les accusés à nommer de nouveaux avocats pour permettre la reprise du procès dès demain, mercredi. Cependant, cette proposition a été vigoureusement contestée par Olivier Boko. «Il faut du temps pour que les avocats prennent connaissance du dossier. Autant me condamner immédiatement», a-t-il déclaré avec frustration selon nos confrères de La Nation avant d’ajouter «C’est bien d’un commun accord que nous avons décidé de la déconstitution parce que nous ne sommes plus dans la sérénité…», a t-il ajouté.

Une position partagée par Oswald Homeky, qui s’est interrogé sur la faisabilité d’une telle démarche dans un délai aussi court.
«Avant d’être interpellé la nuit du 23 septembre, je n’avais jamais été dans un commissariat de toute ma vie, ni convoqué ni comme personne convoquante. Mme la présidente, nous souffrons sincèrement. Nous qui ne connaissions rien du droit, il y a des choses… Même si on sait là où on doit atterrir, que ce procès ne soit pas l’occasion de confirmer les rumeurs …», dira l’ancien ministre.
Malgré ces objections, la Cour a décidé de renvoyer l’audience au mercredi 22 janvier 2025. Reste à savoir si les accusés pourront mobiliser une nouvelle défense à temps pour la suite du procès. À suivre.