La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se détériore gravement. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) alerte sur des exécutions sommaires des enfants. Les violences sexuelles et sexistes sont attribuées aux rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
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Selon les rapports de l’ONU, des exécutions extrajudiciaires auraient eu lieu à Bukavu, où le M23 aurait également vidé les prisons centrales de Kabare et Bukavu. Cette situation suscite l’inquiétude des habitants, qui redoutent des représailles de la part des prisonniers évadés.
Face à l’intensification des violences, entre 10 000 et 15 000 personnes ont fui vers le Burundi ces derniers jours, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). De nombreux réfugiés ont traversé des passages non officiels, notamment le long de la rivière Rusizi, près de Rugombo. Des noyades ont été signalées, et l’ONU rapporte la récupération de 26 corps par la Croix-Rouge à Bukavu.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dénoncé le pillage de ses stocks à Bukavu durant le week-end. Dans une série de publications sur le réseau social X, l’organisation humanitaire a condamné ces actes qui compromettent l’aide destinée aux populations vulnérables.
Face à cette escalade de la violence, les autorités congolaises ont adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant l’inaction de la communauté internationale et réclamant des sanctions contre Kigali. Il accuse de soutenir le M23.
Médard CLOBECHI
