Tension à Goma en RDC : Plus de 7 000 morts dans l’Est du pays depuis janvier, alerte Kinshasa

Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà fait plus de 7 000 morts depuis janvier 2025. L’information a été annoncée la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Face à l’intensification des combats et à la crise humanitaire croissante, Kinshasa appelle la communauté internationale à des sanctions fermes contre les responsables de cette escalade.

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L’avancée du M23, un groupe rebelle soutenu par des troupes rwandaises selon Kinshasa et plusieurs observateurs internationaux, marque l’une des pires escalades du conflit en plus de dix ans. En plus des milliers de morts, les affrontements ont déplacé environ 450 000 personnes, tandis que 90 camps de réfugiés ont été détruits. Des pans entiers de l’est de la RDC, riches en minerais stratégiques, sont désormais sous contrôle rebelle, ravivant les craintes d’un conflit régional généralisé.

Dans un plaidoyer fort, Judith Suminwa Tuluka a exhorté les Nations unies et les puissances internationales à imposer des sanctions dissuasives contre les auteurs de ces violences. De son côté, le Rwanda rejette catégoriquement les accusations de soutien au M23, malgré les preuves avancées par Kinshasa, l’ONU et plusieurs gouvernements occidentaux. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a ouvert la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme en dénonçant un monde où les droits humains sont “étouffés”. Il a pointé les violations graves en RDC, soulignant l’urgence d’une mobilisation internationale.

Médard CLOBECHI