En Côte d’Ivoire, la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida demeure pleinement assurée, malgré la suspension des financements américains. L’annonce a été faite par le ministère ivoirien de la Santé dans un communiqué publié ce mercredi.
Cette déclaration intervient après la circulation de rumeurs évoquant une possible rupture des antirétroviraux (ARV) en raison de l’arrêt des financements du Plan d’urgence présidentiel américain de lutte contre le sida (PEPFAR) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Le ministère a tenu à rassurer la population : « Aucune rupture des ARV n’est à déplorer en Côte d’Ivoire. L’approvisionnement est assuré et des mesures ont été prises pour garantir la continuité des soins. » Selon les autorités sanitaires, un plan de contingence a été immédiatement mis en place pour pallier l’impact de la suspension des financements extérieurs.

Actuellement, les stocks d’antirétroviraux disponibles couvrent une période de quatre mois, avec un suivi rigoureux pour éviter toute interruption. Un mécanisme de financement complémentaire a également été activé afin de compenser l’arrêt des aides américaines.
Jusqu’en 2024, l’USAID finançait à hauteur de 115 millions de dollars par an la lutte contre le VIH/sida en Côte d’Ivoire. Le PEPFAR, pour sa part, fournissait 75 % des antirétroviraux utilisés dans le pays, tout en apportant un appui technique et financier à des centaines de structures locales engagées dans la lutte contre la pandémie. L’annonce de la fermeture de l’USAID, décidée début février par l’administration Trump, a suscité des inquiétudes quant à son impact sur l’accès aux traitements et la survie des structures de soins dédiées.
Face à ces défis, le ministère de la Santé a renforcé sa collaboration avec les organisations de la société civile et les partenaires engagés dans la lutte contre le sida. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu afin d’ajuster les stratégies et garantir la pérennité des actions en cours. « Le gouvernement demeure pleinement mobilisé pour assurer un accès ininterrompu aux traitements, au dépistage et à l’accompagnement des patients », a souligné le ministère.
Médard CLOBECHI