À moins de sept mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, quinze partis d’opposition annoncent la création d’une coalition politique pour peser sur le processus électoral. Baptisée « Coalition pour une alternance pacifique – Cap Côte d’Ivoire », cette alliance vise à obtenir des réformes garantissant une élection transparente, crédible et apaisée.
Toutefois, cette nouvelle plateforme exclut un acteur majeur de l’opposition : le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Une opposition renforcée mais divisée
Parmi les membres fondateurs figurent des figures politiques influentes, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Gbagbo, ainsi que le Cojep de Charles Blé Goudé. Leur objectif : exiger des réformes avant le scrutin, notamment une révision de la liste électorale, un audit indépendant du fichier électoral et la publication des résultats bureau par bureau. « Nous nous battons pour que les règles du jeu soient justes et équitables », affirme Dominique Traoré, vice-président du MGC.
Mais une question reste en suspens : la coalition présentera-t-elle un candidat unique face au pouvoir en place ? « Les modalités de participation seront débattues en interne », répond Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI.
Le PPA-CI en retrait, un front commun incertain
L’absence du PPA-CI dans cette alliance interroge. Sébastien Djédjé Dano, président exécutif du parti de Laurent Gbagbo, rappelle que leur priorité demeure « l’appel à l’union de l’opposition », lancé par l’ancien chef d’État en juillet dernier à Bonoua.
Alors que le climat politique se tend à l’approche du scrutin, cette coalition pourrait redistribuer les cartes. Mais parviendra-t-elle à s’imposer comme une alternative crédible face au président Alassane Ouattara et son parti ? La bataille pour 2025 ne fait que commencer.
Médard CLOBECHI
