Sortie frauduleuse de produits tropicaux avec la complicité des agents en uniforme Tchaourou : le Chef poste douane de Kassouala, Arnaud Sakpoliba arrêté

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Une quinzaine d’agents de la douane et de la police républicaine est arrêtée pour leur présumée implication dans la sortie frauduleuse des produits tropicaux. Dans le département du Borgou, et précisément dans la commune de Tchaourou à la frontière de Kassouala, avec le Nigéria, les sorties frauduleuses des produits tropicaux était devenue légion.

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Cette sortie frauduleuse serait rendue possible par la complicité des agents de la douane et de la police républicaine. Tous ont été mis aux arrêts. Parmi les agents arrêtés, figure le Chef poste douane de Kassouala Arnaud Sakpoliba. En tant que chef de l’unité, Arnaud Sakpoliba et ses collaborateurs douaniers ont été arrêtés sur-le-champ. L’opération de leur arrestation a été conduite en personne par le Colonel Marcellin Laourou, Chef du bureau de la surveillance du territoire douanier.

Selon nos sources, c’est sur renseignement que le Colonel Marcellin Laourou s’est déplacé pour conduire cette opération avec la hiérarchie policière. Nos sources précisent que depuis peu, et en violation des règles et prescriptions gouvernementales, des sorties massives des produits tropicaux vers des pays voisins sont signalées. Il s’agit notamment du cajou, du soja et du karité.

À Tchaourou, le phénomène est devenu presque normalisé à Kassouala, zone frontalière avec le Nigéria. L’arrestation du chef poste douane Arnaud Sakpoliba et des autres agents de la douane et de la police républicaine est intervenue dans la journée du mercredi 5 mars 2025. La mission de contrôle est composée à la fois des membres de la hiérarchie douanière et de la hiérarchie policière.

Cette mission s’est rendue à la frontière de Kassouala. Sur place, les membres de cette mission de contrôle découvrent avec stupéfaction, seize (16) camions remplis de produits tropicaux et sur le point de sortir du territoire béninois en violation des règles établies. Hébété par cette découverte, le Colonel Marcellin Laourou et les membres de cette mission de contrôle ont ordonné l’arrestation du chef poste de douane, Arnaud Sakpoliba. De même, 5 autres douaniers ont été arrêtés sur-le-champ, soit au total 6 douaniers arrêtés.

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Selon nos sources, deux (2) agents de la douane permissionnaires le jour de l’opération de contrôle ont été convoqués à se présenter à la Brigade économique et financière (Bef). Au niveau de l’unité policière frontalière, tous les fonctionnaires de police (6 agents environ) en service au moment du constat ont été tous arrêtés, apprend-on de sources sûres. Mais lors de ces arrestations, un fait curieux s’est produit.

Selon nos sources, au moment de l’opération des arrestations, le poste de douane de Kassouala a pris feu. Ce curieux incendie aurait consumé plusieurs documents qui devraient potentiellement servir de pièces à conviction et de preuves pour inculper les agents soupçonnés de complicité dans cette affaire de sortie frauduleuse des produits tropicaux à Kassouala.

Et douaniers, et policiers arrêtés ont été conduits à la Brigade économique et financière (Bef) dans la nuit du mercredi 5 mars. Depuis, les agents arrêtés sont soumis à un interrogatoire. Nos sources informent que les agents enquêteurs n’ont pas retrouvé les téléphones portables chez tous les douaniers arrêtés. « Je n’ai pas de téléphone ». C’est le refrain chanté par plusieurs douaniers qui n’étaient pas en possession de leurs téléphones portables au moment de leur arrestation, rapporte nos sources.

Par ailleurs, les deux douaniers précédemment convoqués à la Bef ont désormais rejoint leurs collègues et respirent l’oxygène de la garde à vue, apprend-on de nos sources. L’enquête se poursuit. Et dans cette traque globale aux réseaux de complicité, le Département enquête et investigation (Dei) du groupe de presse Le Potentiel apprend que d’autres commissaires d’autres zones frontalières à l’intérieur du Bénin ont écopé de demandes d’explications.

D’autres ont vu leurs téléphones saisis pour examen. La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) devrait être la prochaine destination des douaniers et policiers arrêtés et placés en garde à vue dans cette affaire de sortie frauduleuse des produits tropicaux.

B. K. S

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