Cela fait exactement 9 ans ce dimanche 6 Avril 2025 que le président Patrice Talon prenait le pouvoir des mains de son prédécesseur Boni Yayi après avoir brillement remporté le second tour de l’élection présidentielle face à l’ancien premier ministre Lionel Zinsou, avec plus de 60% des suffrages exprimés.
En effet, après les 10 ans de l’homme du changement et de la refondation au pouvoir, les Béninois avaient affiché leur volonté de faire une autre expérience, de tourner la page. Entre déception et espoir, ils jettent leur dévolu sur Patrice Talon revenu un an plus tôt de l’exil. En l’absence de ténors politiques pouvant défier le candidat de la mouvance présidentielle d’alors Lionel Zinsou, le magnat du Coton prend sur lui la responsabilité d’aller à la conquête du pouvoir et annonce une bonne nouvelle aux Béninois.
Dans la peau d’un candidat indépendant, il promet la rupture avec les anciennes pratiques pour un nouveau départ. Sous la ferveur populaire, celui qui a été contraint de quitter le Bénin en 2012 en raison de ses ennuis avec le pouvoir Yayi, est porté au pouvoir au soir du 20 mars 2016 par les Béninois sans contestation des résultats du vote.

Quelques semaines plus tard, soit le 6 Avril de la même année, il est investit de ses nouveaux attributs de président de la République au cours d’une cérémonie solennelle qui s’est déroulée au stade Charles de Gaulle à Porto-Novo en présence de milliers d’invités de marque et de sa famille.
Sous les 21 coups de canon, Patrice Talon a prononcé la formule consacrée : «Devant Dieu, les mânes de nos ancêtres, la Nation et devant le peuple Béninois, seul détenteur de la souveraineté ; nous, Patrice Athanase Guillaume Talon, président de la République élu conformément aux lois de la République, jurons solennellement de respecter et de défendre la Constitution que le peuple béninois s’est librement donné; de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées; de ne nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine; de consacrer toutes nos forces à la recherche et la promotion du bien commun, de la paix et de l’unité nationale; de préserver l’intégrité du territoire national; de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi».
Au nom de ses paires, Théodore Holo alors président de la Cour Constitutionnelle a pris acte de son serment et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions.
Dans son discours après prestation, le nouveau chef d’Etat a parlé de l’urgence de réformes politiques et la restauration de la crédibilité du pays. «La tâche paraît immense, mais n’est pas œuvre impossible », a-t-il reconnu.
Devant des milliers de Béninois qui avaient effectivement soif d’un changement, Patrice Talon s’est engagé à faire de son mandat, un instrument de rupture et de transition, à promouvoir une justice indépendante, à redynamiser l’administration publique.