En pleine mobilisation du corps enseignant, le gouvernement menace de radier. La ministre de la Fonction publique, Anne Ouloto, a lancé un ultimatum : « Tout enseignant qui ne sera pas à son poste ce lundi matin sera considéré comme démissionnaire. » Une mise en garde sévère alors qu’une grève est observée les 7 et 8 avril dans les établissements scolaires du pays.
Au cœur du conflit : une prime d’incitation trimestrielle réclamée depuis octobre 2024 par l’intersyndicale des enseignants. Les syndicats exigent entre 150 000 et 400 000 francs CFA (230 à 610 euros) par trimestre pour tous les enseignants. Une revendication restée sans réponse concrète selon eux. « Depuis six mois, nous faisons face au silence ou à la répression », s’indigne David Bli Blé, porte-parole de l’intersyndicale. « Nous subissons des sanctions, des brimades, une violation flagrante de la liberté syndicale. Le dialogue est inexistant. »

La tension est d’autant plus forte que cette grève, jugée « illégale » par les autorités, intervient en pleine période d’évaluation dans plusieurs établissements. Pour le ministère, la priorité reste la continuité des cours.
Médard CLOBECHI