Il était environ 20 heures ce dimanche 6 avril quand le calme apparent de Gbegourou, arrondissement frontalier de la commune de Pèrèrè, s’est évaporé au profit d’une ambiance moins pacifique. À l’origine de cette agitation, la découverte d’un magasin de stockage de produits tropicaux par des éléments du Commissariat d’arrondissement de Sirarou, assistés des flics du PSI/Borgou. Jusque-là, rien d’alarmant.
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Le mot-clé principal ici, c’est incivisme. Et ce n’est pas une formule. Ce qui devait être une opération de routine a tourné à l’affrontement. Jets de pierres, policiers pris à partie, et, point d’orgue, la vitre avant du véhicule du commissariat pulvérisée sous les projectiles.
La riposte n’était pas une bavure, mais une défense de terrain, une partie de la population n’a visiblement pas apprécié la visite surprise. L’uniforme, ici, ne garantit plus le respect, encore moins la sécurité. Le commissariat de Sirarou, en charge de cette zone sous tension, a eu droit à une piqûre de rappel sur la difficulté de maintenir l’ordre dans certaines localités. Face à ce niveau d’incivisme, les cailloux remplacent parfois les dialogues, et les patrouilles deviennent des cibles mouvantes.
Une chose est claire, le renforcement de la présence des forces de défense n’est plus une option. Parce qu’à Gbegourou, même une vitre de voiture peut déclencher une chronique sécuritaire.
Joseph Sossou
