Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle du M23 entament ce mardi 9 avril à Doha, au Qatar, une série de négociations qualifiées d’historiques. Ces pourparlers suscitent à la fois espoir et scepticisme, notamment à Goma, dans l’est du pays, où la population vit sous la menace constante d’une avancée rebelle. Selon Kinshasa, le M23 bénéficie d’un appui militaire du Rwanda, ce que Kigali continue de nier.
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Ce dialogue inédit intervient dans un contexte régional tendu, où les foyers de conflit et les tensions diplomatiques se multiplient. Au Sahel, la crise entre l’Algérie et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) a franchi un nouveau seuil. En réaction à l’interception d’un drone de l’armée malienne par les forces algériennes, jugée comme une « action hostile préméditée », les États membres de l’AES ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Alger.
Parallèlement, le Rwanda a lancé les commémorations du 31e anniversaire du génocide de 1994, durant lequel plus de 800 000 Tutsi et Hutu modérés ont été massacrés en l’espace de cent jours. À Kigali, les cérémonies de mémoire ont débuté, ravivant les profondes blessures d’un drame humain qui continue de hanter la conscience collective du continent.
Entre mémoire, conflits ouverts et tentatives de paix, la région des Grands Lacs demeure plus que jamais sous tension, tandis que le monde observe avec attention les premiers signaux issus des discussions de Doha.
Médard CLOBECHI
