Session ordinaire de la commission départementale des frontières du Mono: le préfet Milohin appelle à une synergie d’actions des acteurs
La volonté de l’État béninois à raviver la flamme de patriotisme au niveau des communautés des espaces frontaliers pour un développement inclusif continue de prendre corps dans les politiques de développement des différents gouvernements. Ainsi, depuis 2007, l’agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers ( ABeGIEF) œuvre inlassablement à offrir des espaces frontaliers sécurisés aux populations. Cette vision se traduit en acte concret dans les zones concernées par la commission nationale de gestion des espaces frontaliers.
Dans le département du Mono, cette commission présidée par Dêdêgnon Bienvenu Milohin, préfet du département du Mono, a tenu sa 1ère session ordinaire à la grande salle de conférence de la préfecture de Lokossa ce vendredi 11 avril 2025 afin de faire le point des actions menées en 2024 et définir la feuille de route pour l’année 2025.
Assurément les frontières tracées par le colon ne tiennent pas compte des réalités socio-éthniques, du degré d’intégration des peuples vivant dans les espaces devenus frontaliers et transfrontaliers. Alors des familles, des communautés entières ont été séparées et se sont retrouvés de part et d’autres de la ligne frontalière.
Pour trouver de solutions durables et permettre aux populations de vivre en toute quiétude dans ces espaces, le gouvernement Talon , à travers la commission nationale de gestion des frontières mènent des actions qui sont relayées et appuyées au niveau local par la commission départementale de gestion des frontières. « Cette session de la commission départementale de gestion des espaces frontaliers du Mono témoigne l’engagement de tous les acteurs à faire de nos frontières, des espaces de vie, d’épanouissement de nos communautés et de développement et de ramener désormais le sentiment d’appartenance, de raviver la flamme du patriotisme au niveau des communautés pour que le développement harmonieux du territoire national se fasse partout sans laisser quelq’un de côté », a rappelé le préfet Milohin.

L’autorité préfectorale a saisi l’occasion d’inviter les populations des espaces frontaliers à adhérer au système d’identification des personnes et une mission mobile de l’Anip pour faciliter l’enrôlement des citoyens vivant dans les espaces frontaliers.
Fortuné Satognon, chef service stratégie de développement des espaces frontaliers en charge de la coopération et représentant du directeur général de l’ABeGIEF, a rassuré que le gouvernement Talon travaille à contenir le phénomène de violences dans certains espaces frontaliers tentant à basculer les actions de la gouvernance actuelle.
« ABeGIEF, l’agence missionnée pour la gestion des espaces frontaliers, appelle chacun des acteurs pour la conjugaison des actions et à la définition d’actions de développement, de sécurisation et de coopération transfrontalière pour pacifier ces espaces afin de donner le sentiment d’appartenance aux populations qui vivent dans ces espaces frontaliers », a-t-il exhorté.
Aristide Agbonagban