L’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à une crise humanitaire sans précédent. Selon l’UNICEF, les violences sexuelles touchant les enfants atteignent un niveau alarmant : un enfant est victime de viol toutes les 30 minutes. Cette révélation glaçante a été faite vendredi par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
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Entre janvier et février 2025, plus de 10 000 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans cette région dévastée par le conflit, et près de la moitié des victimes seraient des enfants. Ces chiffres soulignent l’impact dramatique de l’intensification des combats entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23, responsables de l’occupation de Goma en janvier, puis de Bukavu en février. Les affrontements ont déjà causé la mort d’environ 3 000 personnes et provoqué le déplacement de plus de 7 millions de civils.
Face à cette spirale de violences, l’UNICEF lance un cri d’alarme. L’organisation affirme que l’ampleur des abus dépasse désormais les capacités d’intervention humanitaire. Elle déplore également un manque critique de financements, entravant les efforts de protection à l’égard de centaines de milliers d’enfants exposés à des exactions inouïes.
Des pourparlers de paix ont été engagés au Qatar entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, que l’ONU accuse d’être soutenus par environ 4 000 soldats rwandais. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent, et l’espoir d’un cessez-le-feu reste fragile.
Médard CLOBECHI
