L’ex-chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, a quitté la Guinée en toute discrétion le dimanche 14 avril, à bord d’un vol de la Royal Air Maroc. Sa destination n’a pas été officiellement communiquée. Ce départ intervient quelques semaines après qu’il a bénéficié d’une grâce présidentielle pour raisons médicales, une mesure qui continue de susciter de vives polémiques dans le pays.
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D’après plusieurs sources concordantes, l’ancien capitaine se rendrait à l’étranger pour y recevoir des soins. Les autorités guinéennes n’ont toutefois fait aucune déclaration publique à ce sujet, alimentant ainsi les spéculations et les inquiétudes quant à l’évolution du procès relatif au massacre du 28 septembre 2009, dans lequel Moussa Dadis Camara figure parmi les principaux accusés.
Condamné à 20 ans de réclusion pour son rôle dans la répression sanglante d’une manifestation contre sa candidature à la présidentielle – un drame qui avait fait au moins 150 morts et des centaines de femmes violées dans le stade de Conakry – l’ancien dirigeant avait obtenu, le 28 mars dernier, une libération conditionnelle pour raisons de santé. Une décision vivement contestée par les victimes et plusieurs organisations de défense des droits humains.
Médard CLOBECHI
