
Présidentielle au Gabon : Oligui Nguema donné vainqueur avec 94,85 %, le gouvernement rectifie les chiffres pour plus de clarté
C’est un message que le gouvernement gabonais a tenu à faire passer : transparence et rigueur dans la gestion du scrutin. Ce vendredi 18 avril 2025, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a présenté les chiffres consolidés de la présidentielle du 12 avril, après correction d’« erreurs » relevées dans les premiers résultats communiqués quelques jours plus tôt.
La rectification résulte d’une double vérification des procès-verbaux, sur tout le territoire et à l’étranger. Ce contrôle a révélé un écart de 4,82 % entre les suffrages exprimés et le total des voix attribuées aux candidats. Anomalie corrigée, selon les autorités, dans l’optique de renforcer la crédibilité du processus avant la transmission des résultats à la Cour constitutionnelle de la transition.
«Nous avons croisé les données avec celles des bureaux témoins. Il fallait corriger les erreurs de calcul constatées le 13 avril, en toute transparence », a précisé le ministre Immongault.D’après les chiffres désormais validés, 907 665 électeurs étaient inscrits. 641 632 ont voté, soit un taux de participation de 70,11 %. Parmi eux, 22 632 bulletins ont été déclarés blancs ou nuls. Les suffrages valablement exprimés s’élèvent à 620 000. Brice Clotaire Oligui Nguema arrive largement en tête avec 588 074 voix, soit 94,85 %.

Son principal opposant, l’ex-Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, obtient 19 265 voix (3,11 %), suivi de Joseph Lapensée Essingone avec 3 744 voix (0,60 %). Les cinq autres candidats restent en dessous de 1 %.
Au-delà du score, c’est le geste du gouvernement qui retient l’attention : corriger publiquement des chiffres déjà annoncés, dans un pays où les résultats électoraux font souvent débat.
Avant même l’avis de la Cour constitutionnelle, cette sortie vise à poser un acte de clarté.Il revient désormais à la Cour de valider ou non les résultats. Une dernière étape avant l’officialisation du nouveau mandat.
Ulrich ZINSOU
