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Système MRV et Transparence climatique : la maquette et l’architecture du futur système national de gestion informatique des données climatiques exposée

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Du mardi 22 au 25 avril 2025, la salle de conférence de la direction départementale des mines de Lokossa a servi de cadre à un atelier de sensibilisation sur la transparence climatique au Bénin. Cet atelier qui a réuni experts et acteurs clés impliqués dans la lutte contre le changement climatique s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris par le Bénin pour bâtir une gouvernance climatique inclusive et transparente.

En effet, mis en œuvre par le ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable à travers la direction de l’Environnement et du climat, cet atelier a été l’occasion pour les participants de s’imprégner des progrès réalisés en matière de dispositions institutionnelles et de découvrir la maquette ainsi que l’architecture fonctionnelle du futur système national d’informations climatiques.

Pendant plusieurs jours, des cadres sectoriels et thématiques issus de divers ministères et institutions ont fait le point des progrès réalisés grâce à l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence (Cbit) financée par la Fao et le Gef et en évaluer les défis qui subsistent encore.

À en croire Dr Martial Amou, expert en changement climatique et spécialiste MRV dans le cadre de la Cbit, l’objectif de cette initiative est d’impliquer davantage les acteurs les acteurs thématiques et sectoriels du MRV national dans la mise en œuvre du système national de Mesure, rapportage et vérification (Mrv), pilier essentiel des engagements climatiques du pays. « Nous avons fait focus sur des aspects de la CBIT, c’est-à-dire les infrastructures, systèmes de gestion des données, ce qu’on a fait jusque-là, le progrès que nous avons réalisé. Au niveau de l’architecture fonctionnelle, le consultant a déjà fait un état des lieux, l’évaluation diagnostique et il a proposé une architecture fonctionnelle du système qui sera mise en place. Ensuite, il a déjà développé la maquette, c’est-à-dire le prototype de ce système-là qu’on a partagé avec les acteurs pour avoir leur appréciation, leur adhésion avant de passer au développement et au déploiement du système. La liste du matériel et de l’équipement nécessaire pour mettre en place ce système est déjà conçue et transmise à la FAO pour achat, afin de passer au déploiement du système», a-t-il déclaré.

Au cours de l’atelier pointillé de six communications, il était également question de passer au crible tout ce qui est fait en matière de dispositions institutionnelles jusque-là dans le cadre du MRV national « comme résultat, il faut dire qu’à la date d’aujourd’hui, il y a un projet d’arrêté portant MRV qui est pratiquement bouclé et en attente de validation pour être adopté au niveau du ministère. Et au-delà de ça, il y a également l’arrestation d’un décret portant MRV qui est en cours », a ajouté Dr Martial Amou.

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Pour Cosme Dotonou, consultant national en infrastructure et systèmes de gestion de données, l’initiative vise à renforcer les capacités nationales en matière de collecte des données, de traitement et de partage des données, aussi bien du côté environnement comme du côté climat, en lien avec les exigences de la transparence de l’accord de Paris.

« Nous travaillons à mettre en place un système de gestion informatique des données climatiques. Un système intégré, intersectoriel, qui pourra être utilisé par l’équipe chargée d’élaborer les rapports, afin de collecter les données et puis de les traiter. Le système que nous voulons mettre en place sera utilisé aussi bien par l’équipe qui est chargée d’élaborer les rapports nationaux, mais également les universitaires et le public en général. Par cette plateforme, les données relatives au changement climatique seront désormais disponibles. Le public peut accéder facilement à cela, prendre des informations qui concernent les effets liés au changement climatique, quelles sont les mesures d’adaptation, d’atténuation envisagées et exécutées par notre pays, le Bénin, et comment cela se passe également dans le monde entier », a-t-il souligné.

Saluant le travail remarquable que les consultants ont abattu notamment dans l’évaluation de l’existant, Gaëlle Gnacadja, membre du groupe thématique agriculture pour l’élaboration de la communication sur l’environnement et les données climatiques, a indiqué que cet atelier lui a permis d’avoir plusieurs informations

« en ce qui concerne les opportunités et aussi les faiblesses qu’il y a par rapport à la collecte des données sur l’environnement et le climat. Je remercie les organisateurs, le projet CBIT et aussi les responsables du projet pour le travail qui est fait jusqu’à présent. Nous espérons qu’ils auront un autre financement pour régler les questions dont nous avons débattu dont la résolution serait surtout liée aux finances », espère cette participante.

Cet atelier marque ainsi, une étape décisive dans l’ancrage institutionnel des principes de Mrv, tout en renforçant la culture de collaboration entre les différents secteurs impliqués dans la lutte contre le changement climatique.

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