
Le retrait progressif des troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a débuté le 29 avril à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette opération marque une étape décisive dans le redéploiement militaire régional. Elle s’inscrit dans le cadre d’un accord délicat conclu avec les rebelles du M23/AFC, qui contrôlent désormais la capitale provinciale du Nord-Kivu depuis janvier.
Selon un porte-parole de la SADC, les soldats sud-africains, malawites et tanzaniens ont commencé à quitter la ville tôt dans la matinée par voie terrestre, à la faveur de la réouverture de la frontière avec le Rwanda. Le retrait, qui devrait s’achever d’ici fin juin, pourrait concerner environ 1 300 militaires, d’après des estimations d’analystes. Aucune donnée officielle sur les effectifs concernés n’a toutefois été communiquée.

Déployées depuis décembre 2023, les forces de la SADC étaient venues en appui aux Forces armées de la RDC (FARDC) pour freiner l’avancée du M23. Mais la chute de Goma en janvier a rebattu les cartes. Les contingents régionaux s’étaient alors repliés sur une base de la MONUSCO, tandis qu’environ 200 soldats blessés avaient été évacués dès le mois de février.
Médard Clobechi
